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Fraternité des Veilleurs d'Ephèse
6 juillet 2014

Notions sur la Kabbale et l’Alchimie - 3

La légende

La légende dit que Moïse a été trouvé dans un berceau sur les bords du Nil. Ce point est très contestable. Mais ce qui est certain, c'est qu'il a été élevé par une princesse égyptienne de sang royal qui fut sa vraie mère ou sa mère adoptive. Il y fut élevé en égyptien, il a étudié leurs sciences : les nombres sacrés et leurs symboles, la théurgie, l'astrologie, la magie et l'alchimie, qui étaient enseignées dans les temples. Il reçut ainsi l'initiation d'Isis. Un lien de fraternité s'était établi entre les adorateurs du Dieu unique venus du fond de la Chaldée jusqu'en Palestine et les prêtres des sanctuaires d’Egypte, comme avec les tribus du "taureau ailé d'Assyrie" et Moïse se mêlait à tous.

Les chaldéens, les Esséniens et les Egyptiens avaient adopté le même rituel initiatique qui existe toujours aujourd'hui :

1er degré : communion avec le pain : mystère de la vie terrestre ;

2ème degré : communion par le vin : mystère spirituel de la science divine ;

3ème degré : communion par la coupe : Rédemption réservée aux prophètes et aux initiés. Leurs signes de reconnaissance étaient le pain et le vin.

Moïse pratiquait l'idiome égyptien employé sous les deux formes littéraire et hiéroglyphe. Chaque lettre ou caractère correspond à un signe ayant un sens donné. Partant de la racine et du signe de chaque lettre ou syllabe, en forme le nom qui produit son et mouvement. La racine hébraïque, arabe, syriaque, chaldéenne et éthiopienne d'un mot exprime une même idée. Le langage qui en était issu était pratiqué dans les temples d'Osiris, il était hermétiquement scellé, idéo-graphiquement écrit et ne pouvait se comprendre sans clef. On sait aussi que les égyptiens se servaient de plusieurs écritures correspondant aux divers degrés des mystères et qui étaient toutes hiérographiques :

  • semi-idéographique : correspondant à la première partie des mystères, seul le sens phonétique était compris de la foule ;
  • secrète : correspondant à la deuxième partie des mystères ;
  • la partie idéographique et phonétique, très ancienne était consacrée aux sciences et incompréhensible sans clé.

Le nom égyptien de Moïse était "Hoarsiph". La princesse royale, sa mère souhaitait que Moïse règne un jour sur l'Egypte mais ce dernier sentait déjà que sa mission était ailleurs. Comme scribe, il fut envoyé en inspection dans le delta où les hébreux servaient comme esclaves. Un jour, il vit battre à mort un hébreu par un chef, outragé, il tua ce dernier. En représailles, il dut s'exiler au-delà de la mer rouge pour éviter les rigueurs de la loi. Il alla au temple de Madion et là, après avoir expié son crime par des pénitences sévères, il comprit que de tout temps sa mission l'avait prédestiné à devenir le prophète des bannis, le conducteur du peuple du Dieu unique et prit, pour marquer sa nouvelle vie, le nom de Moïse qui signifie "sauvé" en hébreu. Au cours de son exil, il avait conquis dans sa retraite les sept vertus que l'initié doit posséder pour ouvrir le puits de la vérité appelé "puits du vivant qui me voit".

Moïse écrivit la genèse en hiéroglyphes, selon le codage ternaire, c'est à dire que chaque mot avait un triple sens : propre, figuré et transcendant. Ainsi est la clé de la kabbale. De ce fait, on ne peut déchiffrer cette écriture sans l'intuition, l'analyse et la synthèse. Cette genèse, loi du Judaïsme, du Dieu unique et créateur de l'univers, fut révélée à Moïse sur le mont Sinaï. Tout d'abord orale, elle fut transcrite par Moïse. Dans ses écrits, Moïse fait souvent allusion à la déesse Isis, représentée sur les monuments égyptiens par une femme couronnée tenant d'une main la croix ansée, symbole de la vie éternelle, et de l'autre un sceptre à fleur de lotus, symbole de l'initiation. Elle représente la femme et par extension le genre féminin universel, l'ensemble de la nature terrestre avec sa puissance conceptrice, la nature céleste et invisible, élément propre des âmes et des esprits, lumière spirituelle et intelligible par elle-même qui seule confère l'initiation. A cette époque, nous trouvons comme nature de Dieu dans le monde :

  • Dieu est multiple et infini dans ses manifestations ;
  • Dieu est double (Zoroastre, manichéens, etc...) ;
  • Dieu est triple : esprit - âme - corps, dans toutes ses manifestations (culte de l'Inde et, plus tard, le Christianisme).

Moïse fut l'initiateur du monothéisme. Initié en Egypte, prêtre d'Isis et d'Osiris, il trouva un terrain favorable dans l'enseignement des Temples de Ptah. Tous les sémites, éternels exilés, étaient issus du mélange des deux races rouge et noire.

Certains kabbalistes comme les harodim sont alchimistes. Pour eux, l'alchimie est considérée comme un système métaphysique de caractère spéculatif, permettant de passer de la vision opaque à la vision lumineuse. L'Alchimie est à la recherche de la source du processus d'évolution, de la transmutation, de l'homme et des métaux.

Les trois stades d'évolution initiatique

Les trois stades d'évolution initiatique transforment l'homme en initié, en philosophe, finalement en sage. Il faut pour cela :

- Apprendre à se dominer pour ne plus subir l'influence de la Lune qui, en Alchimie, signifie "humide".

- Avoir la raison dont le symbole est le Soleil.

- La "calcination". Par la soif du savoir et par l'étude, l'homme arrive à calciner les anciennes théories ou habitudes, pour atteindre la philosophie de la vie.

La compréhension se crée dans "l'obscurité" et le "silence" pour "entendre" le savoir et comprendre le symbole. La tradition dit que l'alchimiste chauffe, refroidit et réchauffe des milliers de fois avant d'arriver au but. L'homme doit en faire autant. Il doit "planer" comme la vapeur d'eau des alchimistes, c'est à dire passer d'un plan à un autre.

Dans la Bible on lit « tu m'arroseras Seigneur d'hysope, et je serai purifié. Tu me laveras et plus que la neige je serai blanc. » Les termes ont été repris dans la Messe par « asperges me. »

Sur le plan alchimiste, magique et religieux, c'est l'eau animée par le "sel" qui purifie. D'où le symbole du baptême chrétien.

Les trois phases alchimiques que l'homme doit traverser sont :

- au noir : corbeau ;

- au blanc : cygne ;

- au rouge : phénix.

Dans l'Apocalypse de Saint-Jean on lit : « celui qui vaincra je le ferai "colonne" dans le temple de mon Dieu et il ne sortira plus jamais "dehors". »

Les harodim traduisent cela par la loi du Karma. Quand l'homme aura atteint – après bien des épreuves – sa "libération", qui correspond aux sphères de l'évolution supérieure, il n'aura plus besoin de se réincarner, de sortir du sein maternel "dehors". La "colonne" représente l'initié désincarné ayant des pouvoirs sur les vivants.

Pour l'alchimiste, l'homme ne peut atteindre l'état de béatitude, sans "brûler" ses passions et défauts, Saint-Paul dit d'ailleurs (Epître aux Corinthiens, XV - 36) « Ce que tu sèmes ne prend vie qu'il ne meure auparavant. »

Au VIIe siècle, Mahomet apporte son message au monde arabe. Il mélange la magie et l'alchimie et ajoute les incantations des versets du Coran. En alchimie comme en kabbale, l'emploi des gestes, signes et attouchements rituels ont une portée sacrée psychologique et servent de signes de reconnaissance.

Les symboles les plus usités en alchimie sont :

- Le chardonneret, oiseau considéré par les anciens comme le symbole de longue vie, parce que se nourrissant de graines de chardon qui est un fortifiant. Il se rattache à travers les siècles à la tradition. Il voisine avec le phénix, symbole d'immortalité. Le phénix templier est l'oiseau mythologique de la réincarnation à travers l'épreuve du feu.

- L'ancolie, plante mâle et femelle, représente le parfait amour, les deux principes qui se fondent pour créer. Elle fut un signe de reconnaissance pour les initiés.

Léonard de Vinci signait certaines de ses oeuvres avec une fleur d'ancolie (voir Louvre le Bacchus et le Baptiste). Dans d'autres oeuvres, on trouve quelque part sur la toile, un petit chardonneret.

Dans la correspondance privée de Christophe Colomb, on retrouve le symbole de l'ancolie allongée ainsi qu'un signe hébraïque, soit sur le côté d'une page, soit dans sa signature.

Dante, qui appartenait à un tiers ordre templier, signe certains versets de la même manière. La "Dame" de Dante est celle des pythagoriciens et représente la sagesse. Dans ses oeuvres, Dante choisit pour guide "au Paradis", Saint Bernard de Clairvaux qui a établi la règle templière.

Dante se sert du chiffre 9 comme chiffre sacré, symbolisme de la Trinité : esprit, âme, corps, chacun ayant 3 aspects et 3 principes. On retrouve ce chiffre 9 dans le Cantique des cantiques ; il est aussi utilisé par les templiers.

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