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Fraternité des Veilleurs d'Ephèse
13 juillet 2014

VERSIONS DIVERSES DE LA BIBLE A TRAVERS LES AGES ET TRADUCTION DE LA COSMOGONIE DE LA GENESE.

D'après l'ouvrage "La langue hébraïque restituée" De Fabre d'Olivet

En lisant, les 5 livres de la Bible qui constituent le Pentateuque attribué à Moïse, et plus particulièrement le premier d'entre eux : la Genèse, chacun perçoit, je pense, la nécessité de dépasser le mot à mot du texte et d'en saisir le sens caché.

On sait bien d'ailleurs, que Moïse a largement bénéficié des connaissances ésotériques des égyptiens, qu'il s'est inspiré de livres fort anciens dont les prêtres de l'Egypte avaient connaissance, et qu'il a sûrement suivi les sages préceptes d'après lesquels, la vérité ne pouvait pas sans danger être révélée à la masse qui aurait d'ailleurs été inapte à la comprendre.

Mais la découverte du sens caché des textes de Moïse n'est pas chose aisée, d'autant plus que les versions diverses, provenant de traducteurs différents des textes hébraïques originaux, ne sont pas toujours rigoureusement semblables.

La plus ancienne de ces versions est celle connue sous le nom de "Bible hébraïque", qui ne comporte évidemment que l'Ancien Testament.

Le canon en a été fixé à la fin du 1° siècle de l'ère chrétienne, par et pour les juifs de Palestine, et le texte de la Bible hébraïque date de cette époque. Ceci a d'ailleurs été confirmé par la découverte récente des manuscrits de la Mer Morte.

Du VII° au X° siècle de notre ère, des savants docteurs juifs entreprirent d'étudier le texte, de le restaurer et de le stabiliser. Ils opérèrent de la façon suivante : le texte n'était pas modifié, mais les mots devant être corrigés, étaient marqués d'un cercle ou d'un  astérisque, signe appelé "ketib" ("écrit") et la correction ou "quéré" ("à lire") était sanscrite en marge. L'ensemble très important de ces notes marginales reçut le nom de "massore" ("tradition"), et les savants, qui en furent les auteurs, sont appelés des "massorètes".

La Bible hébraïque ne comprend que les livres hébreux, au nombre de 24, dont 5 pour la Genèse, constituant "la loi" ou "Pentateuque", ou les "5 cinquièmes de la Loi".

Le canon de cette Bible est conservé par les juifs modernes.

La "Bible Grecque", destinée aux juifs de la Dispersion, date d'environ 280 avant J. C. ; elle est dénommée parfois la "version alexandrine", parce qu'elle a été composée et écrite à Alexandrie en langue grecque par des traducteurs juifs. Cette Bible est plus connue sous le nom de version "des Septants".

Il est communément admis, qu'elle tire ce nom du fait qu'elle fut l'oeuvre de 70 traducteurs juifs d'Egypte. D'après Fabre d'Olivet, ce nom provient en réalité de ce que la traduction en fut approuvée par les 70 juges que comportait alors le Sanhédrin de Jérusalem.

Jusqu'à Saint Jérôme, les Pères de l'Eglise ont considéré que la version hellénistique "des Septants" était un ouvrage divin écrit par des Prophètes plutôt que par des traducteurs. Mais, Saint Jérôme (331 420) estima nécessaire de réviser la traduction latine de la version "des Septants". En raison de la multiplication des manuscrits, le texte s'était corrompu. Saint Jérôme, de son vrai nom Sophronius Eusebius Hieronymus, fut chargé par le Pape Damase I, dont il était devenu le secrétaire, de procéder à cette révision. Il retoucha le texte latin en se référant au texte hébreu ; il traduisit également en latin le Nouveau Testament.

Cette traduction globale est connue sous le nom de "Vulgate". C'est cette version que, en 1546, le concile de Trente déclara seule authentique. Mais, il était admis, que le texte de la "Vulgate", publié "sous une forme aussi correcte que possible", pouvait être corrigé ; seule l'exactitude doctrinale de la "Vulgate" était garantie par le long usage doctrinal qu'en avait fait l'Eglise Catholique Infaillible et par l'approbation qu'elle lui donnait ; son témoignage en matière doctrinale ne peut jamais être légitimement rejeté. Son exactitude, à d'autres points de vue, n'est ni affirmée, ni impliquée dans le Décret du concile de Trente, et cela ne diminue en rien l'autorité et la valeur des textes originaux. Cela a été rappelé dans une encyclique du Pape Pie XII. (Nouvelle Introduction à la Bible cf. bibliographie). L'inquisition a soutenu de toutes ses forces cette version "authentique" de la "Vulgate", et elle n'a pas craint, pour cela, d'allumer la flamme de nombreux bûchers.

Mentionnons pour mémoire, une version syriaque et une version arabe de la Bible, qui découlent de la version grecque et ne peuvent donc faire autorité.

En France, ceux qui, les plus nombreux, ne connaissent la Genèse qu'à travers une des traductions françaises du texte latin de la "Vulgate", ou même à travers des textes édulcorés, ne se posent en général pas la question de son interprétation ésotérique.

Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, d'ailleurs, la Bible était considérée dans les milieux catholiques comme un livre dangereux, réservé à une minorité de clercs et d'initiés. L'Eglise, de plus, voyait dans la lecture de la Bible une marque de protestantisme. Ce n'est qu'à la suite de l'encyclique promulguée par le Pape Pie XII en 1945, que les fidèles furent encouragés à la lecture de la Bible, en même temps que les exégètes étaient encouragés à l'étudier. C'est pourquoi, avant cette encyclique, les traductions françaises de la Bible furent peu nombreuses. On peut citer, en particulier, celle de Le maistre de Sacy (milieu du XVII° siècle), et celle du chanoine Crampon, à la fin du siècle dernier.

Mais, depuis, un certain nombre de traductions françaises furent publiées.

Parmi les plus récentes, citons :

1 - La traduction d'Edouard Dhorme, très répandue.

2 - La "Bible de Jérusalem", oeuvre d'une trentaine d’exégètes ayant travaillé à la traduction de textes hébraïques et grecs. Publiée une première fois en 1956 (éditions du Cerf), elle fut révisée pour aboutir à un texte plus homogène, publié par le même éditeur, en fin 1973. C'est une oeuvre monumentale qui se distingue par de nombreuses annotations et par des textes introductifs très fouillés.

3 - La Bible du Chanoine Osty, traduite de textes hébreux, grecs et araméens. Publiée, il y a 4 ans, en 22 volumes, par les éditions Rencontre, elle a été rééditée en un seul volume en fin 1973 par les éditions du Seuil.

4 - La Bible édition bilingue, publiée en 1967, par la Librairie Colbo, à Paris. Elle comporte un texte hébraïque d'après la version massorétique et une traduction française (pages se faisant face). Elle a été rédigée sous la direction de Grand Rabbin Zadoc Kahn.

5 - Signalons enfin, l'important effort de diffusion de la Bible entrepris par l'Alliance Biblique Universelle, depuis sa fondation en 1946. Cette association protestante expédie annuellement, à travers le monde, 6 millions de Bibles et 12 millions d'exemplaires du Nouveau testament.

De plus, fait très important, un accord est intervenu entre l'Alliance Biblique Universelle et le Secrétariat Romain pour l'Unité, en Juin 1968, pour une coopération interconfessionnelle pour la traduction de la Bible, chaque Eglise se réservant le droit d'expliquer à ses fidèles la traduction du texte. Ceci a débouché sur une traduction oecuménique de la Bible à laquelle ont participé catholiques, protestants et orthodoxes. Le Nouveau testament a été publié en 1972, et l'Ancien Testament, tout récemment, en Novembre 1975. L'édition a été réalisée conjointement par les éditions du Cerf, et par la maison d'édition protestante Bergers et Mages.

Renseignements extraits du journal" Le Monde".  (Cf. Bibliographie).

Mais, notre propos n'est pas d'apprécier les qualités de telle ou telle Bible. Il est seulement de montrer par quels cheminements, Fabre d'Olivet a été amené à proposer une version franchement différente des livres de Moïse qu'il désigne sous le nom de Sepher. Il a en particulier établi une version ésotérique de la "Cosmogonie", nom donné aux dix premiers chapitres de la Genèse. Cette Cosmogonie, c'est l'histoire des origines du Monde qui relate la création de l'Univers et de l'Homme, sa chute originelle, le châtiment par le Déluge, l'histoire de Noé et de ses descendants, dont les "peuples se dispersèrent sur la terre après le déluge".

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