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Fraternité des Veilleurs d'Ephèse
19 septembre 2014

PERÇU SUR LES ORIGINES DE LA TRADITION DU TEMPLE

Vous savez tous que l’Ordre du Temple est né en 1118 en Champagne. II y fut créé par neuf Chevaliers. À l’origine, l’Ordre s’est appelé «Les pauvres Chevaliers du Christ». On dit que sa principale mission était la protection des routes suivies par les Croisés et les pèlerins en Orient.

Dans un coffre, enfoui au château d’Argigny, il existe un parchemin qui relate qu’Hugues de Payns était disciple de Saint Bernard.

C’est Saint Bernard qui aurait suscité la création de l’Ordre, et le départ vers Jérusalem des premiers Chevaliers. Il les aurait chargés d’une mission secrète, religieuse et politique très importante. C’est lui qui, plus tard, a établi les règles de l’Ordre qui, on le sait, ont été approuvées par le Concile de Troyes, en 1128.

L’Ordre s’est rapidement développé, tant en France qu’à l’étranger, créant de nombreuses «Préceptories» appelées plus communément «Commanderies» et des Maisons du Temple.

L’objet principal de mon travail est de montrer comment s’est développé en Orient l’ésotérisme de l’Ordre du Temple.

Mais, avant d’aborder cela, je vais vous rappeler qu’en Irlande les templiers ont créé un centre important vers la fin du XIIème siècle dans le Comté de Dublin, à Clontarf, préceptoire de Saint-Congal.

Avant eux vivaient de nombreux Jomvikings. Ils faisaient partie d’une association de l’Occident, importée de Scandinavie.

Ils croyaient au troisième œil donnant la clairvoyance et la connaissance. Ils possédaient une statuette à trois faces appelée «Mimère». Sur chaque face, une pierre était insérée entre les yeux à l’emplacement du troisième œil.

Mimère, en mythologie, était le gardien de la «fontaine cachée», de l’esprit et de la sagesse. Leur écriture était runique. Ils étaient dépositaires de la tradition primordiale.

Après avoir été persécutés et chassés par l’Église, les Jomvikings se sont, pour la plupart, réfugiés dans des Ordres secrets, particulièrement dans celui du Temple. En s’incorporant aux Templiers, ils leur ont confié la tradition primordiale, de nombreux symboles et l’explication des lettres sacrées de leur écriture runique. Les Templiers ont ajouté cette tradition à la leur.

On trouve encore des traces des Jomvikings en Chaldée, en Irlande et en Ecosse.

Revenons à l’Orient.

Pendant les Croisades, les Templiers ont été très unis aux Compagnies de maçons, à certains Chevaliers de Terre Sainte appartenant principalement à l’Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem (1) et à l’Ordre de Saint Lazare fondé en Palestine en 1120. Cet Ordre a créé en Orient d’importantes léproseries appelées maladreries. Leur maison la plus importante pour l’Ecosse et l’Irlande était celle de Burton Lazare, dans le Comté de Leicester. Les Chevaliers de Saint Lazare connaissaient la transmission des mystères venus d’Égypte et d’Orient. Ils disaient que la Maçonnerie a été fondée dans la haute antiquité et renouvelée en Terre Sainte par les Croisés réunis. Le protecteur de l’ordre de Saint Lazare était le Prêtre Jean qui devint évêque, et qui était d’origine cypriote. Il est certain que les Ordres médiévaux avaient une source chevaleresque et palestinienne.

Quand l’Ordre du Temple a été dissous, l’Église a occulté volontairement tout ce qui s’y rapportait. Par contre, de nombreux croisés ont reconnu qu’il y avait un lien étroit entre la Franc-maçonnerie, le christianisme et le peuple d’Israël, en se référant aux enseignements de Moïse, de Salomon et de Zorobadel, prince de la Maison de David.

Une élite de Chevaliers d’origines diverses a créé en Terre Sainte une fraternité entre les différents Ordres et le christianisme, et a fait revivre les mystères initiatiques. Cette fraternité formait un centre spirituel en Terre Sainte.

La doctrine des Templiers, celles de l’Orient et celles des origines du christianisme se rencontrèrent et se scellèrent, particulièrement à Chypre. On dit que ce sont les liens Qui ont existé entre le monde oriental la chevalerie du Temple qui auraient introduit dans la franc-maçonnerie des grades tels que «chevalier kaddosh». Beaucoup d’initiés templiers étaient francs-maçons. Leur Saint protecteur était le même que celui de l’Ordre des Hospitaliers. Il y avait en Orient, un homme du nom de Jean Elemosynaire, né à Chypre, devenu évêque vers 608, qui a eu une grande influence. Il avait la vocation de la pauvreté, avait une vision élevée de la charité et comme le dit Dante dans son chant II du Paradis :

«La charité fut si constante et farouche que, là où resta Marie auprès de la croix, elle y monta pour pleurer avec le Christ»

Elemosynaire Mourut en 620 à l’âge de 64 ans à Âmathos, ayant prêché et pratiqué la tolérance. L’Église orthodoxe d’Orient honore sa mémoire le 11 Novembre et l’Église romaine le 23 Janvier en tant que martyr.

Après lui, Jean l’Aumônier a instruit par ses prêches des personnes appartenant à diverses ethnies, de l’Orient à l’Occident, et particulièrement les colonies arméniennes. Celles-ci ont influencé l’Orient chrétien durant toute l’époque des croisades. L’Arménie a été la terre d’élection du proche Orient où se sont rencontre les civilisations perse, caucasienne et méditerranéenne. Elle a facilité leur interpénétration et les a enrichies de ses propres traditions tout en respectant les leurs. Elle est devenue un foyer de rayonnement spirituel. À ce moment-là, le siège de la milice templière à Chypre regroupait l’Ordre des Hospitaliers de Saint Jean, l’Ordre de Saint Lazare et les Knight templars de la maçonnerie britannique. Mais les liens entre les Templiers et tous ces êtres ne pouvaient être compris que par des initiés. Par leurs contacts humains, ils ont échangé des rites et ont développé la doctrine ésotérique des Templiers, et cela s’est perpétué jusqu’à l’heure actuelle.

Il existait dans ces divers pays deux tendances différentes :

- les nestoriens, en relation avec le lamaïsme et l’Islam,

- les sabéens qui ont influencé le monde arabe au temps des Khalifes. L’église grecque, le monarchisme égyptien, les coptes développaient le courant «hésychaste» pratiqué par des sémites d’Orient qui poussaient jusqu’à l’outrance, arrivant même à créer une hérésie. Ils ont troublé l’Église grecque du XIème au XIIIème siècle.

Les Templiers ont été imbus de l’ésotérisme de ces communautés orientales. Cela explique l’incompréhension de l’Occident à leur égard, Après la chute d’Acre en 1291, les Templiers ont transporté leur quartier général au château de Limassol, à Chypre, où existait une chapelle templière. C’est l’arrivée de Richard Cœur de Lion, un siècle avant, qui avait mis en lumière l’Implantation templier. En 1191 Richard devînt possesseur de Chypre qu’il vendra plus tard au Grand-Maître du Temple Robert de Sablé. En 1228, l’empereur Frédéric II part en croisière à Chypre. Un an après, il entre à Jérusalem et abandonne la croisade. Durant son séjour à Chypre, il n’a pas admis certaines défaites, et a répandu des calomnies sur les Templiers, Ces calomnies seront reprises au procès. Après le départ de Chypre de l’empereur, Jean d’ibelin empêche les impériaux d’Investir l’île. Il écrasera le maréchal Ricardo Filanghierri.

La couronne de l’île appartiendra à un neveu d’ibelin, Henri de Lusignan. Celui-ci recevra Louis IX et ses croisés, la chevalerie cypriote, la Syrienne et l’anglaise. Les Templiers étaient unis à Jean d’ibelin qui demandera son entrée dans l’Ordre du Temple.

(1) Cet Ordre a été créé en 1099 et a été ensuite appelé Ordre de Rhodes en 1310, et Ordre de Malte à partir de 1536.

… La présence templière à Chypre a permis un étroit contact avec la communauté chevaleresque et religieuse orientale. Certains de ces chevaliers se sont unis par mariage avec des françaises. Les Ibelin, protecteurs des Templier, se sont aussi unis par mariage à des femmes des communautés orientales. Les Templiers avaient leur quartier général à BAFFO, sur la côte occidentale de l’île. Le peuple de la ville adorait une idole, «Baffometus»…

II payait un tribu à Baffo avec une pierre de meule appelée «méta» dont la forme était celle de leur idole.

On retrouve dans le procès l’accusation contre les Templiers d’adorer une idole, le Baphomet.  Et, si cela signifiait Baffométus ?

Dante dit que c’est de l’Orient que vient «Lucie» ou «la lumière». La gnose, la Kabbale et tout le syncrétisme alexandrin y ont leur origine. En Égypte, les chevaliers templiers furent initiés par des prêtres coptes sur les bords du Nil. La rencontre Orient-Occident a une expression symbolique : celle de l’usage de l′ésotérisme. …

Dans leurs réunions secrètes les Templiers utilisaient pour s’exprimer la fameuse «langue des oiseaux», la langue des initiés. Elle touche au chant, à la versification, à la langue rythmée. L’oiseau initiateur du chant est le Rossignol dont on parle dans les cours d’amour, dans les poèmes de Dante. C’est l’invocation du Nom divin dans une langue sacrée, selon une technique numérale et rythmique. C’est aussi l’harmonisation des divers éléments de lÊtre qui ouvre une communication avec les états supérieurs. La légende copte et la syrienne disent que ce sont trois oiseaux paradisiaques qui ont donné au diacre d’Axoum les hymnes de l’Église éthiopienne en l’emmenant dans la Jérusalem céleste où il reçut la doctrine des 24 vieillards et les trois modes du temps sacré : grave pour le Père, mélancolique pour le Fils, et léger et fleuri pour le Saint Esprit.

À l’époque l’écriture syriaque était en usage. C’était l’écriture sainte des chrétiens de langue syriaque. Les arabes chrétiens de Syrie et de Mésopotamie se rapprochaient des chrétiens d’Arménie. Leurs Églises accordaient une grande importance à la figuration du centre. Ils établissaient une correspondance entre le centre et l’édifice, la clé de voûte solaire et la valeur du mot hébraïque « Amen » qui vaut 91= 9+1 = 10 … 

Les chrétiens terminaient leur signe de croix en ramenant les mains au centre du corps.   Certains documents assurent que le christianisme primitif Utilisait ce signe de croix, et que les croisés et les Templiers l’avais adopté, Les templiers ont trouvé en Orient des vestiges de l’ancien christianisme gallo hispanique encore en usage au XIIème siècle. Les liturgies orientales de Chypre, la liturgie syrienne, le culte angélique et l’angéologie Juive rendaient Dieu présent en sauvegardant sa transcendance. Sous le règne de Constantin, les formulations dogmatiques de l’Église catholique se sont créées. L’Église décrète «portion de vérité d’Église ou hérésie». ce qui se pratiquait.

On a pu dire plus tard que les Templiers étaient opposés au christianisme de Rome, donc hérétiques.

Dans les siècles qui suivirent les contacts entre Templiers et Orientaux, certains concepts ont été déformés par les soldats du Temple non-initiés et ont perdu leur spiritualité. Mais, malgré les différences conciliaires, plusieurs points communs unissaient les Églises de courants différents.

Les Templiers et les Hospitaliers disposaient à Famagouste de nombreuses églises et cette ville était réputée pour être un carrefour entre Europe et Orient, Asie Mineure, Syrie et Égypte. Jusquà la chute de Saint Jean d’Acre, en 1291, dominicains, franciscains et éthiopiens avaient d’étroites relations ! Les confréries de maçons, les constructeurs arméniens et leurs frères latins gravitaient autour de l’Ordre du Temple, principal, maître d’œuvre à Chypre et en Méditerranée.

II en allait de même au sein des organisations de chevalerie entre arméniens, coptes, abyssins et mongols. Le chanoine Prèmontré Hethoun demande au roi Léon III d’Arménie une croisade des nubiens convertis à la foi du Christ par l’apôtre Saint Thomas, les coptes, égyptiens convertis disposaient de nombreux couvents entre le Nil et la mer Rouge. Les plus anciens et les plus illustres sont ceux de Saint Antoine et Saint Paul. Ces fidèles convertis refusaient le culte des images ou de la représentation par la sculpture. Ils avaient le culte de la croix mais non du crucifix.

Là où les croisées et Templiers assuraient leurs fonctions chevaleresques, est née une représentation spirituelle, l’élaboration d’une notion divine commune au judaïsme, au mazdéisme perse, au christianisme et à l’Islam est née. En acceptant certaines traditions des premières églises chrétiennes et même des traditions antérieures, les Templiers initiés les ont incorporées et introduites dans l’Occident médiéval et latin. Ceci se retournera contre eux au moment de leur procès. Les Templiers ont bâti des églises rappelant les églises arméniennes. Tous les arts et bien des techniques ont été inspirés par l’Orient grâce surtout aux Templiers. La floraison des édifices templiers en terre Sainte date de la première moitié du XIIIème siècle. Les confréries de maçons opératifs étaient très structurées chez les arméniens, les abyssins et s’inspiraient du point de vue spirituel d’un christianisme légendaire et d’un judéo-christianisme propre aux coptes. Pour les Templiers, grands constructeurs, l’apport des arts orientaux était d’importance particulièrement à Chypre et en Palestine. Le Temple a couvert l′Europe de maisons, chapelles et églises, soit octogonales, soit en rotonde. Exemple à Paris, Londres, Tortose, Tomar et Jérusalem, etc. … II y aurait un très long chapitre à écrire sur toutes les constructions templières en Orient et en Occident. On trouve dans des écrits mystiques éthiopiens relatifs à la «perle immaculée» plusieurs textes qui ont trait à un symbolisme numéral biblique, applicable à l’architecture et à la science alchimique. Le livre des «mystères du ciel et de la terre» d’Isaac le moine, ainsi que bien d’autres ouvrages mystiques circulaient et témoignaient de l’existence d’une sève ésotérique. Parmi les croisés, l’Ordre le plus ouvert à tout cela était bien l’Ordre du Temple, apte à recevoir, à comprendre et à garder le secret. L’Ordre du Temple n’est pas à négliger dans la transmission de France en Orient et réciproquement. En Orient, on trouve fréquemment une représentation de cynocéphale identique à celle des égyptiens. Les cynocéphales qui ornent le tympan de l’église de Vézelay en sont un exemple bien connu. On en trouve aussi en Arménie, en Syrie, en Inde et en Libye, à Axoum. Dans toutes les traditions, les cynocéphales se rattachaient au Dieu Hermès, II en est ainsi dans toutes les traditions ésotériques de l’alchimie, de l’hermétisme et des mystères templiers. La chevalerie templière détenait dit-on la représentation du visage du Dieu des mystères le fameux «Janus»

À ce moment on trouvait des chrétiens de Saint Thomas dans le Sud-ouest l’Inde, en particulier sur la côte de Malabar et à Tromapatan où existe encore une de leurs églises, à Ceylan, et au Yémen, comme en toutes régions dans lesquelles vivaient en bons termes chrétiens, juifs et musulmans. (I) C’est à cette époque que les «maître tisseurs» sillonnaient les routes de Syrie, d’Iran et d’Arménie, reliant Trébizonde aux plaines mongoles.

Ils étaient porteurs de nouvelles, révélateurs de sources secrètes, émissaires du prêtre Jean, chanteurs d’incantation, affiliés aux confréries de ces pays, dans la queste d’une chevalerie célestielle. Ils faisaient halte dans les commanderies templières. Certains disaient que le temple mystique du. Saint Graal était dans la résidence du prêtre Jean. Le Templier instruit de la langue du Rossignol gravira le chemin qui y conduit. Dans les apports orientaux, au début du christianisme, on représente la croix nue comme symbolisme du Signe Victorieux. Cela a duré un certain temps. On pourrait par cela expliquer que les soldats templiers ont confondu la non-représentation corporelle du Christ avec un reniement de la croix. Le début du christianisme ne vénérait qu’une croix brillante et glorieuse, symbole d’éternité. Beaucoup plus tard, il y a eu sur la croix un Christ impassible et serein, puis finalement le Christ de souffrance que nous connaissons fait à l’image de l’homme. C’est en souvenir de la figuration glorieuse de la croix quelle est recouverte d’un voile le Vendredi Saint comme s’il s’agissait de masquer l’homme de douleur. Le symbolisme chrétien de la croix, la non-figuration du corps humain, n’est pas une négation de ce dernier, mais de ce qui demeure dans la lumière transfiguratrice de la croix, c’est le corps divin dans sa perfection et non le corps humain. C’est le corps «UN» d’une élection spirituelle, unique et personnelle. L’Éternel ne peut être assimilé à ce qui a un commencement et une fin. Les gnostiques placent Jésus sur la croix cosmique afin qu’il fasse tourner l’univers dans une nouvelle direction.

Ce n’est qu’en 692, au Concile de Constantinople que l’Église romaine décida que la croix devait cesser d’être un symbole positif pour représenter une réalité historique, celle de la Passion.

Au commencement du XIIIème siècle, Saladin a été fait chevalier par Hugues de Tabarieh, renforçant ainsi les relations secrètes des Templiers avec le Soudan. Les Templiers étaient aussi en relation avec la chevalerie initiatique des Rose-Croix.

La relation entre le Templier du Graal, «Parzifal, et le «Prêtre Jean» se polarise dans le Johannisme. D’autre part le Templarisme et la Maçonnerie ont une vénération pour Patmos, terre d’élection de Saint Jean. C’est pourquoi ils ont donné à certaines de leurs loges le nom de Saint Jean. La maçonnerie a emprunté au Temple de nombreux symboles…

Pour terminer, je livre à vos méditations ce qui a été dit de la milice templière : «l’aigle fait son nid à la cime d’un arbre élevé, mais quand il s’attarde au loin, les oiseaux bien inférieurs à lui tentent de dévorer ses œufs ou ses aiglons»

Pour les templiers, l’ancien temps se termine lorsque les huit pointes de leur croix illuminent les marches de I’0rient, en même temps que s’achève le moyen Age.

Le nouveau temps brille dans les ténèbres au XIVème siècle lorsque le Temps des Fidèles d’Amour prépare l’éclosion d’initiations dépositaires de l’héritage éternel et unique, comme le trésor divin.

(I) La sépulture de l’apôtre Thomas se trouve dans l’île d’Egrisola, au pays des Ourgours.

Gabrielle CARMI

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