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Fraternité des Veilleurs d'Ephèse
21 novembre 2014

CÉNACLE DE LA MASSENIE

Nous allons entreprendre aujourd’hui une petite étude sur les carrés magiques. Ces carrés sont constitués, soit par des lettres, soit par des chiffres ou nombres dont les totaux sont les mêmes horizontalement, verticalement, ou en diagonale, nombres qui doivent être distincts, tout au moins en partie, d’une ligne à l’autre. D’une manière générale, le carré magique est un moyen de capter un pouvoir en l’enfermant dans une représentation symbolique du nom, de la lettre ou du chiffre qui détiennent ce pouvoir. Il évoque le sens du secret car on se sert souvent du carré magique pour représenter symboliquement une idée que tout le monde ne peut ou ne doit pas connaître. C’est pour cela qu’il ne peut être mis entre toutes les mains. Le carré, constitué par de lettres, constitue une magie agissant par la répétition d’une phrase, d’un mot ou de lettres, dont les ondes créent une onde de forme. On peut décomposer un mot ou ses lettres pour en faire ressortir l’idée cachée ou son pouvoir. On se sert de l’hébreu, de l’écriture touareg (tifinar) ou runique(scandinave). Dans ces 2 dernières écritures, on trouve les mêmes consonnes sacrées assemblées en 3 triades complétées par le même signe. Le but de cette magie est de capter la force bénéfique universelle, de l’emmagasiner en nous et de la répandre soit au bénéfice de tous, soit au bénéfice d’une seule personne qui en a particulièrement besoin. La réussite de cette magie ne dépend pas seulement de la formule, mais aussi et surtout de la personne ou du groupe de personnes qui la pratiquent.


Chaque carré correspond à un but bien précis. Il y en a des quantités car il semble qu’au temps ou l’écriture n’était pas vulgarisée, c’était un moyen courant d’expression. Les feuilles archéologiques le démontrent. Le monde islamique en a composé de nombreux, particulièrement chez les Sabéens originaires de l’Arabie ancienne. Beaucoup sont crées avec des phrases du Coran. Chez les Sabéens, il existait 2 courants religieux : les uns adoraient le soleil, les autres les astres en général. Ce qui nous explique pourquoi la composition des carrés est toujours en accord avec les planètes et les métaux qui leur correspondent.
 
Mais ce qui est compliqué pour nous, c’est que la grande majorité des carrés sont écrits en hébreu ou en araméen, ce qui nous prive de la possibilité de comprendre certains textes de magie. Il faut connaître au minimum les 22 lettres de l’alphabet hébraïque et leurs correspondances numériques pour comprendre la « mutation » des lettres, procédé très usité. Cela s’opère selon des règles précises, avec emploi de codes différents. Ces règles et codes permettent de trouver la lettre, le mot ou le chiffre clé qui permettra à son tour de trouver le sens caché. Mais laissons cela aux vieux kabbalistes qui ont découvert ces formules et contentons nous d’en connaître les résultats.

Dans certains cas, toujours suivant un code pour éviter que le vulgaire ne comprenne, les kabbalistes contractent les lettres comme nous le faisons pour les chiffres et arrivent ainsi à former une figure qui devient un sceau.
Je vous donne ci-après une nomenclature des sceaux planétaires avec les métaux :

Saturne      15     plomb

Jupiter       16     étain

Mars          25    fer

Soleil         36    or

Vénus        49    cuivre

Mercure     64    alliage d’argent

Lune           81     argent

Ces indications servent particulièrement aux alchimistes. Là aussi, il nous faut admettre ces résultats obtenus par les règles kabbalistiques. Prenons l’exemple du sceau de Saturne, sa signification est : « Tout ce que ce sceau touchera multipliera et croîtra ». Il est fait de plomb de Villach. Son revers porte l’image de la planète. Il doit être contenu dans un cercle.

 
Règles de fabrication :

- Attendre le jour de Saturne où le la Lune entre dans le 1er degré du Taureau ou du Capricorne.

- Fabriquer des fers gravés doubles. 

- Fondre le plomb.

- Façonner le sceau par la frappe avec les 2 poinçons.

- Le garder dans la soie noire.

 
Ceci est œuvre d’alchimiste.

 
On peut dans certains cas incorporer les mots magiques dans des carrés. Par exemple, pour le carré de Saturne, si on ajoute le mot « Budûh » qui signifie aide et protection, ce carré deviendra un carré d’aide et de protection. On a attribué une grande valeur occulte au mot Budûh, mot magique, qui dans certains contes populaires est devenu un « Djinn » dont on recherche l’aide en écrivant son nom en lettres (Doun) ou en chiffres (298). Les 4 lettres de Budûh peuvent constituer un carré magique dans lequel les lettres sont remplacées par les chiffres 2,4,6,8 qui leur correspondent, dont le total est 20. Budûh ne peut être combiné qu’avec le sceau d’une seule planète, Saturne (plomb).


Certains carrés sont accompagnés d’une figure nommée «intelligence» qui indique les transpositions de chiffres à effectuer dans un carré non magique pour le transformer en carré magique. On en trouvera un exemple à la figure n°3 relative au carré de Jupiter qui représente «ordre, justice et régularité cosmique».


Beaucoup de personnes ont trouvé dans leurs lectures le fameux carré magique dont l’existence est attesté par (?) Iline, dit-on, et qui est écrit le plus souvent en caractères hébreux ou latins. Je veux parler du carré si répandu : Sator - Arepo - Tenet - Opéra - Rotas dont les valeurs numériques et planétaires sont :

Sator 667  solaire      19

Arepo 292 lunaire      13

Tenet  860  verseau     14

Opéra 292  lunaire      13

Rotas  667  solaire      19

 
On le trouve dans certaines contrées de France sur d’anciens monuments, et dans les pays étrangers. On l’a trouvé à Doura, la romaine, sur l’Euphrate, écrit en latin. Doura à été occupée par les Roumains de 196 à 272. On a trouvé ainsi dans une église d’Asie Mineure du XIème siècle que les 3 bergers de la nativité sont appelés Sater, Arepo, Teneton.

 
Il y a beaucoup d’interprétations de ce carré. Pour certains «le laboureur à sa charrue dirige les travaux» ; les vieux kabbalistes disent «le laboureur à sa charrue tient les œuvres du destin». Pour les alchimistes ce sont les noces cosmogoniques du feu et de l’eau, génératrices de la création, à cause des tourbillons créateurs = Rotas, roues enfermées dans ce carré. Pour les chrétiens, ils reconstituent le début du Pater. Ils traduisent : la lettre N est unique, le P et le S se trouvent 2 fois, A,E,O,R,T, 4 fois. Les 2 « A » (Sator et Rotas) et les 2 « O » (Arepo et Opera) représentent l’Alpha et l'Oméga, commencement et fin de l’alphabet grec, langue initiale des premiers chrétiens. Le Christ a dit «Je suis l’Alpha et l'Oméga». Les grecs trouvent dans ce carré la représentation de leur croix. Comme vous le voyez, les interprétations sont diverses et multiples, chacun pratiquant un code différent en essayant de prouver que le dit code est dans la bonne ligne.

On a trouvé sur des tombes de curieux carrés. Par exemple, aux Alyscamps, on voit un carré composé de 7 lignes superposées constituées chacune par 7 points en forme de cupules, soit au total 49 points donnent par contraction le nombre 13 considéré comme nombre de la mort. En astrologie, en effet, les chiffres 8,13,21 et 22 sont considérés comme signes de mort ou de terminaison.

Le peintre Dürer (1471-1528) était philosophe et occultiste. En plus de sa peinture, il a laissé des manuscrits où il explique certains carrés se rapportant à certains tableaux. Par exemple, dans le tableau « Mélancolie », il a voulu représenter l’ange du Verseau qui pleure, entouré d’objets symboliques, cloches, échelle, sablier, compas etc... et dont le carré est :

16      3      2      13

5        10     11     8      Total 34 qui donne 7

9        6      7      12

4        15     14     1

Dans la première colonne, en additionnant les 2 chiffres d’en haut, on a 16+5=21 correspondant à «fin». En additionnant les 2 chiffres d’en bas, on a 9+4=13 correspondant à «mort». Explication : l’ange pleure la fin du cycle où l’homme orgueilleux et insensé amènera sa propre ruine. Ceci prouve que ce carré est en relation avec les tarots qui représentent l’expression des astres ; cela fera partie d’une autre étude. Vous voyez que la tradition de l’étude des chiffres, nombres, symbolisme et géométrie permettent de découvrir le sens caché des choses. Vous voyez aussi que l’étude des carrés magiques est difficile et très complexe, ce dont je ne vous ai donné qu’un très petit aperçu.

Lorsqu’un carré magique est répété un certain nombre de fois comme une incantation, il devient un « Kitaba ». Je vais maintenant vous expliquer comment se pratique le Kitaba d’Uriel, ce que nous ferons ensuite ensemble. Il y a 3 attitudes à prendre successivement :

- Pendant qu’on récite la formule, mettre les mains à hauteur des épaules, paumes ouvertes vers l’extérieur. C’est l’appel de la force. 
- Ensuite, on doit croiser ses bras de façon que chaque main touche une épaule. On retient ainsi la force en soi. 

- La dernière attitude est pour répandre la force, soit par le geste de bénédiction, soit en réunissant les mains, doigts étendus quand il s’agit d’un être isolé. Si cet être est présent, les mains sont dirigées vers lui ; s’il est absent, pensez fortement à lui et répétez son prénom. La formule 3, 5,7 ou 12 fois. Mains en position d’appel des forces.

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