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Fraternité des Veilleurs d'Ephèse
6 mars 2015

UNE UNION SACREE

Au IXème siècle, l'Église de Rome a condamné l'Église celte. Les constructeurs d'Ecosse et d'Irlande, qui représentaient la majorité des Jomsvikings, ont dû émigrer sur le continent. Ils se sont regroupés en sociétés secrètes. En construisant des églises, ils ont mélangé leurs symboles celtes aux symboles chrétiens pour que leur tradition ne se perde pas. Si vous allez dans le duché de Bretagne, vous verrez ces symboles dans certaines églises. Vous verrez aussi, sur les piliers, la feuille de saule qui, pour eux, représentait le rameau d'or, et signifiait innocence et pureté. Dans les lieux où les descendants des Jomvikings ont travaillé avec des bâtisseurs chrétiens, ils ont dressé de grandes croix celtiques en pierre, souvent en granit, au centre desquelles il y a la croix chrétienne.

Au moment où fut créé l'Ordre du Temple, de nombreux constructeurs celtes y sont entrés, parmi lesquels se trouvaient les initiés. Les Templiers, déjà dépositaires du mystère du Graal qui leur était propre, le sont donc aussi devenus de la Tradition Primordiale.
De plus, à l'occasion des Croisades, certains Templiers ont eu des échanges spirituels avec des Arabes, des juifs et les ismaéliens qui fréquentaient la «Maison des Sciences» fondée par ces derniers, ainsi qu'avec des chrétiens johannistes.
D'après une certaine tradition, le patriarche Théoclès de Jérusalem, chef de l'Eglise johanniste primitive, aurait transmis ses pouvoirs en 1118 au fondateur de l'Ordre du Temple, Hugues de Payns ; et un de ses compagnons, Geoffroy de Saint-Omer, aurait reçu une initiation musulmane dans la secte ismaélienne des Assassins. L'ismaélisme secret était une communauté gnostique détenant la connaissance occulte des lois cachées de l'Univers. C'était la plus haute forme de savoir qui ne pouvait être révélée qu'à de rares initiés. Dans la bibliothèque de la Maison des Sciences, on pouvait lire les enseignements de Simon le Magicien, philosophe juif, de Basilide d'Egypte, philosophe de l'école alexandrine, qui vivait deux siècles avant Jésus-Christ, de Valentin d'Alexandrie, qui vivait au deuxième siècle de notre ère, et de bien d'autres encore.
On apprenait les sept degrés initiatiques de l'Islam, et il est intéressant de savoir que les Templiers avaient aussi sept degrés d'initiation qu'ils ont réunis en trois grades.
Les chevaliers croisés se rendirent plusieurs fois dans la forteresse isolée d'Alamout, véritable nid d'aigle, où ils furent reçus par le Seigneur de la Montagne, successeur du «Vieux de la Montagne», fondateur de la secte cachée des ismaéliens à la fin du XIème siècle.
Ce dernier était iranien et avait fait des études très poussées à la célèbre université de Nichapour, dans le Khorassan. C'était un visionnaire qui avait eu dès son adolescence accès à la science occulte iranienne, elle-même imbue du message de Zoroastre et enrichi par des apports des anciennes civilisations de l'Asie centrale et orientale, grecques, arabes et égyptiennes.
Dans la Maison des Sciences, les Templiers ont connu des «Harodim», qui étaient des Hébreux consacrant leur vie à l'étude de la Kabbale.
Ils s'efforçaient aussi de retrouver le sens primitif, caché et cependant réel, de la Genèse de Moïse. Ils recherchaient Dieu dans la matière. A travers l'arithmétique, et par la correspondance des valeurs des chiffres et des lettres, ils arrivaient à trouver et à traduire le sens caché des lois universelles. La traduction des symboles et de leurs correspondances forme un langage invisible, mais l'aspect du visible est le reflet de l'invisible.
Les harodim pensaient que le propre de l'homme à l'image de la nature est de se renouveler lui-même en s'améliorant sur tous les plans. Certains croisés mais surtout les Templiers ont étudié avec eux la Kabbale et avec les ismaéliens, leurs doctrines. Tous ceux-ci avaient une foi différente, mais ils étaient unis dans le même idéal spirituel. Cela vous explique pourquoi, à la suite de ces contacts, les Templiers ont voulu réunir les trois religions monothéistes. Certains Templiers ont reçu, en Orient, l'initiation de maîtres instruits dans la tradition d'Ephèse.
Et puis, ce fut l'arrestation brutale des Templiers. Un jeune Templier provençal est venu se réfugier chez Jean de Rampillon qui le considérait comme son fils spirituel. Ils étaient tous deux bouleversés par les dures épreuves que subissaient les Templiers, et ont assisté, impuissants, aux procès et à la suppression de l'Ordre.
En accord avec les enseignements reçus en Orient, il a décidé que l'Ordre aurait parmi ses membres des kabbalistes et des alchimistes. Il choisit vingt-quatre personnes sûres, ayant reçu une initiation du second degré, qui s'engageaient à le seconder dans sa tâche. Ils aideraient ceux qui sont désemparés à ne pas s'abandonner et à rechercher la voie de la connaissance. Ce serait pour chacun une «queste», et c'est dans cet esprit qu'il a appelé la Massenie «Massenie du Saint-Graal».
Une Massenie est en effet, un groupe, une loge, ou encore une « kahaba », terme hébreu signifiant un lieu non consacré dans lequel le culte pouvait être pratiqué.
A l'origine, ils étaient vingt-six membres : vingt-quatre frères, le fondateur et son fils spirituel.
Ce n'est pas par hasard que Jean de Rampillon avait choisi le nombre vingt-six. C'est le résultat d'un calcul kabbalistique que je vous expliquerai plus tard.
Ils étaient dix «sédentaires» vivant dans des lieux non éloignés de la Massenie ; dix autres établis plus loin, voire même à l'étranger ; les six derniers étaient des occultistes et des alchimistes.
La Massenie était habitée en permanence par un homme sage dont le genre de vie ne devait pas attirer l'attention. L'Ordre de la Massenie était, en effet, un Ordre secret. C'était une nécessité, car l'idéal de la Massenie était sur bien des points en désaccord avec ceux de l'Eglise catholique romaine ou de la classe dirigeante.

Aux réunions de la Massenie, les frères venant de l'extérieur apportaient des nouvelles d'anciens Templiers, et relataient les événements importants survenus dans le monde.


BUTS ET REGLES

La Massenie s'était fixée comme buts d´oeuvrer sur les trois plans : humain, matériel et spirituel.

Les frères de la Massenie devaient :

1° Sauvegarder l'esprit du Temple, la Tradition.

2° Etre tolérant avant toute chose ; admettre que si certains êtres sont « différents » de vous, ils n'en sont pas moins vos frères en humanité.

3° De ce fait, développer l'amour du prochain et avoir l'esprit de service.

4° Apprendre à se dominer et à se perfectionner.

5° Estimer un être pour sa valeur profonde, sans considération de contingences matérielles.

6° Faire naître en chacun la prise de conscience.

7° Ouvrir le chemin de la connaissance à ceux qui le désirent, et les amener à l'initiation.

Il y avait trois grades et, pour les atteindre, il y avait trois degrés d'instruction.

Le premier degré consistait à instruire l' «apprenti» dans son métier manuel ou intellectuel, et à lui apprendre les lois occultes mineures, lois qui intéressent les «petits mystères» de la nature.

Au bout d'une année, si l'élève avait le désir de poursuivre ses études occultes, et si le magister de la Massenie pensait qu'il le pouvait, il avait la possibilité de continuer afin d'arriver au second degré. Mais l'élève était prévenu du danger que son esprit pouvait encourir.

On lui demandait de s'engager au secret. Une indiscrétion de sa part provoquerait son exclusion de l'Ordre. Cette fois-ci, le temps d'études était très variable. Cela dépendait de l'éveil du candidat.

Le troisième grade n'était pas accessible à tous. Il fallait que l'adepte se soit affranchi de la faiblesse ; qu'il ait appris à maîtriser la douleur et le chagrin ; qu'il ait dépassé la limitation de son mental toujours trop nerveux; qu'il ait réalisé que les idées et les actions sont creuses si elles ne sont pas remplies du souffle de Dieu. Il fallait qu'il ait transformé son «moi » intérieur, qu'il ait retrouvé son harmonie, qu'il soit devenu apte à recevoir occultement pour transmettre.

Bibliographie

FABRE-D'OLIVET (Antoine) ; - Le Troubadour, poésies occitaniques du XIIIe siècle. A Paris, Chez Henrichs, 1803 2 vol. petit in-8 de (4)-XI-(1)-LXVIII-222-(2) pp. ; (4)-292-(2) pp., demi-basane bleue, tête dorée Fechoz). Edition originale. «Ouvrage très rare» (Caillet). «Rosseti, Arnoux, etc... ont prouvé, par leurs étranges découvertes que les Troubadours étaient les grands initiés du moyen-âge et sous le voile de leurs allégories, propageaient habilement la doctrine secrète de la Massenie du Saint Graal. Les cours d'amour étaient donc des réunions symboliques où le langage clair, employé publiquement, cachait un sens philosophique des plus profonds. Il s'agit donc, pour pénétrer le sens interne de cet ouvrage, d'aller au dessous de l'écorce, et de plonger jusqu'au coeur du poème qui contient la fine perle gnostique». Ex-libris et signatures «Bouzanguet». Bon exemplaire, des rousseurs. Caillet, 3787.

127- AROUX (E.). Les mystères de la chevalerie et de l'amour platonique au Moyen Age. Paris, Renouard, 1858, in 8°, de XIX-209 pp., demi-chagrin rouge époque à coins, dos orné. 270 €

Edition originale. Ouvrage de toute rareté, comme tous ceux d'Aroux. Les mystères de la chevalerie, Troubadours et chevaliers, la Massenie du St Graal, les Cours d'amour, chevaliers errants, Minnesingers, influence de l'albigéisme... le Roman de la Rose, les procédés du langage sectaire, les chantres d'amour de Provence, école albigeoise et provençale...etc... ¶ Caillet n°444 - Dessubré Biblio. Templiers n°32 – Pas dans Dorbon ni Guaïta.

 

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