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Fraternité des Veilleurs d'Ephèse
2 décembre 2014

La science cosmique 11

III) CONSEQUENCES SPIRITUELLES HUMAINES ET SOCIO-POLITIQUES DU MODELE

Les conséquences primordiales sont tout d'abord de nature ontologique. En effet, depuis de nombreux siècles, principalement en Occident, précisément avec Socrate et Platon, interprétant mal les données des Mythologies Ionniennes et Abrahamiques, qui étaient codées, les rationalistes, de la puissante et matérialiste civilisation grecque, ont éclipsé la pensée des Chaldéens, à la fois, intuitive, initiatique et technique, encore en prise directe sur le Cosmos, obéissant à la triade cosmique. Alors, qu'auparavant, l'être était le produit de la nature, il devient l'objet, le jouet d'un grand Architecte autoritaire et Mâle créateur. Il s'en suit une série de civilisations basées sur la prééminence de la violence et de la domestication, à tout prix, d'une nature exploitée, jusqu'à la demi destruction, que nous lui connaissons actuellement à l'extérieur, mais aussi, à l'intérieur de nous-mêmes, et dans lesquelles les filiations individualistes et paternelles ont entraîné des monopoles de dominations et de conflits, allant en s'accroissant et risquant d'entraîner la terre à une conflagration généralisée. (Athènes - Rome - Berlin - Washington). Avant cette ère dualiste, Père - Créateur, dominant sans partage, une Création esclave, jusqu'à la Mort de tous les Cancers, la première image du monde fut d'abord, une image globale et cosmique, que les premiers grecs appelaient Ouroboros, et qui était symbolisée, sous la forme d'un immense serpent, symbole même de la vitalité, comme nous l'avons vu plus haut. Ce serpent, bien entendu se mord la queue, parce que l'image ainsi formée, décrit un cercle, c'est à dire, un espace clos, celui que connaissait l'homme primitif et que l'on retrouve dans la structure de l'atome.

On retrouve l'ouroboros partout, autant sur les calendriers aztèques, marque des cycles de la vie, que chez des peuplades encore primitives ou chez les grecs préhelléniques, les égyptiens et les peuplades mongoliques. Cette première représentation symbolique du monde, comme le cercle du zodiaque, correspond à l'éveil, comme aujourd'hui, l'acceptation du modèle atomique correspond au réveil, de la conscience cosmique. Comme tous les hommes modernes et anciens, de quelque pays ou couleur qu'ils soient, font face au même conflit originel en venant au monde, partout et toujours le premier éveil de la conscience s'est manifesté de la même façon : la naissance. Et ce symbole est une figure, à la fois simple et complexe. Simple, parce qu'il réfère à un ensemble de forces, que l'on espère circonscrire à l'intérieur d'un cercle d'une spirale ou d'une sphère atomique ; complexe, parce qu'il a supposé une technique magique et qu'il suppose aujourd'hui, dans le schéma atomique le respect de l'aléatoire.

De cet Ouroboros primitif s'est dégagée avec le temps et la connaissance une nouvelle figure, vivante chez les anciens, en correspondance persistante avec le Cosmos, suite logique et plus proche encore de la figure atomique, celle de la terre elle-même, de la Terre-Mère nourricière. Selon cette conception, et celle qui découle de la conception atomique et d'autonomie énergétique de la vie, (la génétique n'intervenant qu'au niveau du contenant adapté et convenable), la filiation réelle est cosmique, et liée à l'énergie vitale environnante de la Terre-Mère, de l'Univers-Absolu. Mircea Eliade l'exprime fort bien en disant : "L'homme n'intervient pas dans la création. Le père n'est père de ses enfants qu'au sens juridique et non point au sens biologique (qui ne veut pas dire génétique) du mot. Les hommes ne sont liés entre eux que par les mères, et encore ce lien est-il précaire. Mais, les hommes sont liés au milieu cosmique environnant, d'une manière infiniment plus étroite, que ne peut le concevoir une mentalité moderne "profane". Ils sont, au sens concret et non allégorique, ils ont poussé dans les roches, dans les abîmes et dans les grottes, avant d'être projetés, par un contact magique, dans le ventre maternel ; ils ont commencé leur vie prénatale dans les eaux, dans les cristaux, dans les pierres, dans les arbres ; ils ont vécu sous une forme pré-humaine, obscure, en fait, "qu'âmes d'enfants ancêtres" dans l'une des zones cosmiques les plus proches... les enfants appartiennent en tout premier lieu à l'endroit ; au microcosme d'alentours. La mère n'a fait que les recevoir ; elle les a recueillis et a tout au plus, parfait leur forme humaine".

De façon plus concrète, regardons le corps humain dans sa conception de l'inconscient collectif encore en cours. Comme l'explique Annick de Souzenelle dans son ouvrage "De l'Arbre de Vie au Schéma Corporel (P 40)" = "le monde occidental, esclave depuis un millénaire, qu'il le veuille ou non, de la forme de pensée scolastique, en a hérité une vision duelle de l'univers. Depuis, Augustin d'Hippone (IV° siècle), qui a profondément marqué la pensée occidentale de sa propre imprégnation manichéenne, on est venu, peu à peu, à ériger le bien et le mal en absolu, (Ame et corps de l'homme). Entre le corps et l'âme, avec toute la confusion qu'engendre ce dernier concept, la pensée occidentale dressait, jusqu'à ces dernières années, un mur de séparation farouche : d'un côté, la ruelle fangeuse du corps pêcheur, de l'autre, le jardin de l'âme. En dénonçant ce tabou, la psychologie, cette toute jeune science a montré l'erreur, mais, n'a pas pour autant introduit la vérité. Elle-même reste prisonnière de la dualité psyché-soma. Or, de même que dans l'absolu, que symbolise le nom divin "Yod - Hé - Vav - Hé", les deux Hé ne peuvent trouver leur juste signification, que dans la participation au Yod, qui les unit, de même au niveau de l'homme, reflet de l'absolu, le "soma" corps, et la "psyché" âme, ne sont qu'une vertu de leur participation à une troisième dimension de l'être" : le souffle, la respiration : toujours la structure tripolaire, et condition sine qua non de la vie. De cette importante vérité, toute une série d'enseignements, de connaissances, d'art et de techniques, tournant, soit autour du Yoga et des disciplines orientales de maîtrise médicale et paramédicale psychosomatique soit, enfin, autour des manipulations reichiennes de contrôle énergétique du corps, toutes destinées à parfaire, aidées par la psychologie moderne, la situation d'écologie de l'être humain corps et âme.

Que notre essence soit à nouveau établie à sa place cosmique, que la femme et la nature soit réhabilitées dans leurs fonctions primordiales et non plus seulement primaires, que l'homme soit réintroduit dans sa réalité globale psuké-soma, vivante, seraient déjà d'importantes reconquêtes de la cosmicité du monde et de l'humanité, si l'on n'en mesurait aussi les conséquences sociales, politiques, et par suite, à tous les niveaux de la biosphère. En effet, dans le cadre de l'exploitation dualiste manichéenne et esclavagiste de la nature (minéraux, végétaux, animaux et autres humains), sans autre critère que le succès de la domination et de la puissance dite, à tort, virile, on a détruit jusqu'à un niveau quasi cancéreux, tous les équilibres naturels, tous les systèmes en situation écologiques, que Jo‰l de Rosnay appelle les "écosystèmes". Les exemples sont innombrables : de  nombreux minerais, nécessaires à la reconstitution du sol, ont été pratiquement épuisés, des substances et des animaux marins, indispensables à l'ensemble de la vie océane, ont été détruits, des forêts primordiales pour l'équilibre climatique ont été anéanties. Sur un plan plus proche de nous, pour les besoins de la production de richesses, pour elles-mêmes et l'augmentation artificielle d'une population, de plus en plus malheureuse, on a détruit les équilibres sociaux du village et de la famille, bousculés et jetés pêle-mêle, dans le chaudron anonyme et destructeur de la Mégapolis individualisante, entraînant des déséquilibres, parfois irréversibles, souvent irrécupérables au niveau d'une vie d'homme : promiscuité humaine anonyme et ses corollaires de dégénérescence mentale, désespoir, agressivité, impuissance à la création, délinquance accélérée, par l'absence de contrepoids sociaux, mutilation du langage, sublimation exacerbée, donc folle, des instincts animaux et sociaux frustrés, et tournés en perversions, dégénérescences physiques, et allergies et cancers, par perte des échanges biologiques normaux, etc... Sur le plan social et politique, cela se traduit, par un défaut d'insertion responsable à un groupe, et par voie, si ce n'est l'engouement fanatique et irréfléchi, pour toute solution d'évasion qui "permettra d'en sortir" : idoles audiovisuelles, leaders fascistes de tous poils, manipulation politique de masse, dans le moins grave des cas, ou la fuite (drogue, errance, hippie système).

Qu'apporte, contre toutes ces gangrènes et tous ces cancers, une nouvelle conception cosmique de l'homme et de son environnement, basée à nouveau sur le modèle triadique, enfin retrouvé, et concrètement prouvé par le modèle atomique ? Peut-être, est-ce là, une des versions du "message aux gentils" apportée par la dominatrice ère du Poisson. Sans aller prétentieusement loin dans le messianisme, il est clair que, l'adoption de la structure et du modèle atomique, dans la définition des systèmes naturels, humains, sociaux et politiques, ne peut que constituer la seule solution pour mettre un terme aux cancers et destructions, qui rongent le corps, l'esprit et l'environnement de l'Homme.

En effet, le principe selon lequel tout système, quel qu'il soit, doit être la cohérence de trois forces, dont deux en équilibre opposé, la troisième servant de lien neutre, et (ou) d'axe, toute organisation plus élaborée, devant être exclusivement composée de structures du même type, doit, dans son application universelle, ne donner que des ensembles en équilibre ou en déséquilibre suffisamment contrôlables par le système lui-même, pour que ne surviennent, ni blocages anéantissants, ni perversions cancéreuses, (cellules perverses se multipliant à l'infini, sans contrôle et détournant toute l'énergie nécessaire à la vie du système). Ces ensembles cohérents, ces écosystèmes peuvent, de toute évidence être introduits dans la vie sociale et politique, (au sens le plus large du terme ; polis, en grec, veut dire "cité"), en permettant, puis en favorisant, la constitution de cellules autonomes et responsables les plus petites possibles, liées entre elles, par ce qui est nécessaire, à leur cohésion, mais, seulement par cela. Cela demande la reconstitution de nouvelles structures familiales à réinventer, la création de systèmes sociaux voisins de la tribu ou du village, de liens, de rites, de convictions secrétées par un consensus cellulaire, etc...

Cela se traduirait bien sûr, au plan économique et politique, par une société pyramidale, dont le poids essentiel, comme dans la figure géométrique vers le bas, de bas en haut,par des décisions quotidiennes, étant prises au niveau moléculaire de l'entreprise ou de la commune. Un système social de ce type fonctionne avec succès et sans faire de bruit, il est vrai, dans un espace réduit, avec une population évoluée et protestante de confession (donc l'habitude à l'auto-responsabilité), c'est la Suisse. Ce n'est donc pas une utopie, et la pauvre Yougoslavie socialiste suit le même chemin avec succès et un certain bonheur. La conquête de la spiritualité n'y est peut-être pas loin. Mais la nature, l'homme et l'enfant, y sont déjà respectés. Sans aller trop loin, dans l'imagination pratique, d'une vie sociale, en correspondance avec le cosmos, qui s'établira d'elle-même, dans sa gestation, à laquelle, je crois fermement, en raison, d'une spiritualisation des hommes du monde entier, et à des niveaux de responsabilité, aujourd'hui scientifique ou intellectuelle,  de plus en plus importants,  l'exprimant de plus en plus clairement, demain, sans doute capables d'être les maîtres non dominateurs,  en science, en connaissance et en sagesse; d'une pensée globalisée et reliée, à nouveau, au cosmos,vers une humanité responsable et respectueuse de ses actes et de la nature.

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