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Fraternité des Veilleurs d'Ephèse
29 avril 2015

PRESENCE DE LA TRADITION DANS LES RELIGIONS MONOTHEISTES

Nous avons déjà parlé longuement de la tradition, c'est un sujet inépuisable que l'on peut aborder de diverses façons. Dans cette communication, je vous propose de diriger votre attention sur le cheminement pris par la tradition au sein des religions monothéistes.

Souvenez vous qu'une bonne partie des éléments qui composent la tradition nous sont revenus par le Moyen-Orient : Egypte, Palestine, Mésopotamie, Chaldée, Perse où l'on a trouvé des écrits datant de trois à cinq siècles avant J.C. En Kabbale, on nomme ces écrits "la Mercaba". Ils relatent l'ascension d'une âme qui pérégrine. Cette âme connaît d'abord les mystères de la nature, de la terre et, au fur et à mesure de son développement, elle saisira le secret des mystères révélés par Dieu. L'étude et les commentaires de ces écrits forment la "Hagada". La voie qui permet à l'homme, par son ascension, de retourner vers son créateur, se nomme la "Halakha".

A mesure de ses incarnations, l'âme s'affinera et découvrira la spiritualité. Les nombreuses épreuves qu'elle traversera l'éveilleront et, elle pourra réaliser la vie de l'au-delà.

Puisque nous en sommes à parler de la Kabbale, je vous dirai qu'elle est avant tout la métaphysique de l'hébraïsme, sa mathématique sacrée. Elle se sert des nombres, des lettres qui sont l'autre face des chiffres, de la géométrie ainsi que d'autres sciences. La Kabbale possède la mystique du langage qui n'est comprise que par les initiés. Elle se rapproche du Soufisme dont l'origine est islamique et qui, lui aussi, a de nombreuses interprétations. Ce nom de Soufi a été donné à des mystiques qui se vêtissaient de "Suf" qui est la laine du manteau des pauvres et des ascètes, de ceux qui avaient une vie simple et qui pratiquaient la pureté du coeur et la douceur. Ils atteignaient parfois la sagesse après une vie de réflexion et d'ascétisme.

Le Soufisme est centré sur la révélation, sur le cosmos et sur le Coran tout comme la kabbale est centrée sur la Torah. Soufisme et Kabbale suivent une voie mystique différente tout en ayant la même vision d'ensemble de l'univers. Ils ont suivi le même chemin vers la connaissance qui ne peut se comprendre qu'à partir de l'expérimentation de soi-même. C'est dans le silence de nous-même que doit se faire le travail de réflexion et de méditation qui nous conduira à la paix intérieure.

D'après la Kabbale, Dieu ne peut être symbolisé que par un point. Ce point est le sens vital. Il est le départ des émanations. Pourtant, nous retrouverons souvent le concept de la trinité de Dieu. Triade qui a servi de base à de nombreuses religions mais qui est émanation de l'unique. Nous pouvons alors imaginer que tout acte de l'Eternel peut se symboliser par un triangle ayant un point au centre. Le point étant l'image de l'Etre originel, les côtés représentant les facultés en puissances.

Cela nous amène à l'idée que l'interdépendance des mondes divins ou cosmiques, du spirituel au formel, est une interprétation ésotérique du symbolisme ponctuel. Le point est utilisé dans beaucoup de lettres hébraïques, qui de ce fait, ont valeur de symbole... Une lettre pointée prend un sens particulier qui peut la faire passer de l'informe au personnel, du chaos à l'organisé.

Nous retrouvons le point dans le symbole de la croix dite chrétienne, la barre verticale est le principe du masculin, la barre horizontale, le principe féminin, l'intersection du positif et du négatif étant le point créateur de la vie.

Chez les Egyptiens, nous retrouvons cette croix surmontée d'un ovale représentant l'oeuf du monde. Cette croix est appelée "croix de vie".

Nous trouverons une autre similitude dans la représentation de la Femme sacrée, que ce soit entre l'Isis égyptienne et la vierge noire comme dans d'autres religions. Il a été trouvé, en Asie mineure, des statues de vierges noires dont le corps est en argent et dont le visage est sculpté dans une pierre volcanique noire. La vierge est rattachée au symbole de la coupe du Graal. Dans la mythologie indoue, la déesse Shiva représente cette valeur du Graal, le vase sacré recevant l'esprit qui est l'équivalent de l'éternel féminin. Nous retrouverons ce symbole dans le Yoga tantrique ou taoïste, pour qui la vulve représentera cette coupe.

Revenons chez les hébreux. Le Zohar, ou livre des splendeurs, considère que le Dieu caché aux hommes est l'infini, l'illimité, la pensée absolue, l'EN-SOF. Il nous faut, pour comprendre, nous pencher sur l'étude des dix Séphires de l'arbre de vie. Les Séphires représentent les dix aspects de la divinité possédant des degrés et des noms qui leur sont propres. Nous savons que ces Séphires opèrent en tant que force et dévoilent les mystères de la création. Elles amènent l'homme vers la connaissance, vers cette sagesse sacrée qui est la projection, le reflet de celle d'en haut. Celle, reliée à la sagesse, est HOKH-MAH. Elle représente le côté mystique et, son vis-à-vis, "BINAH", représente l'intelligence. Il est dit que les neuf noms sacrés de l'arbre de vie donnent naissance aux dix perfections de la nature. En cela, nous rejoignons la TETRACTYS de Pythagore : 1+2+3+4 = 10. Nous pouvons aussi décomposer cette Tétractys en 7 manifestations :

- Dieu : Créateur, verbe et esprit = 3 (1+2)

- Ame : Imagination, raison et volonté = 3

- Nature : magnétisme, matière, lumière puis chaleur = 4 manifestations.

Le total nous ramène à 1O qui est le nombre du cycle qui nous reporte à l'unité à laquelle on ajoute un "O". Pour avoir l'expression cachée de la tétractys, on élève certains éléments au carré.

Ainsi, si nous prenons, pour exemple, le "YOD" qui égale 26 (10+5+6+5) et que nous l'élevons au carré, nous obtiendrons 1OO+25+36+25 = 186 qui signifie, en haute Kabbale, le chiffre du Trône de l'arbre de vie.

Nous trouverons d'autres symboles en Mésopotamie où existent des tours à sept étages nommées "Ziggourats" et qui représentent des capitales symboliques. Capitales (7) que nous retrouverons dans l'Apocalypse de St Jean.

Profitons de cette évocation de l'Apocalypse pour faire une digression. Nous connaissons deux apocalypses, celle de Daniel et celle de Jean. La première ne subsiste aujourd'hui que grâce à la ferveur de certains milieux marginaux du monde Chrétien, celle de jean au contraire a été reconnue par le canon chrétien au concile de Tolède, en 633, malgré les doutes sur son origine. Certains pensent qu'elle a été écrite par des disciples de Jean, proche du milieu essénien. Néanmoins, nous trouverons de nombreuses associations entre la Kabbale et l'Apocalypse alors que la plupart des gens n'y voient que l'annonce d'une catastrophe et de la fin du monde. (Notons que nous trouvons cette même peur aux alentours de l'an 1OOO qui voit l'Ordre du Temple s'établir).

Chaque texte sacré repose sur les mêmes vérités. Nous pourrions multiplier les rapprochements et je vous engage vivement à le faire vous-même tout au long de ce mois et par la suite.

- Dans le prologue de l'évangile de St Jean, il est dit que certaines paroles sont d'origine égyptienne comme : "C'est la véritable lumière qui éclaire tous les hommes venant au monde. La lumière était dans le monde et le monde a été fait par elle". Nous retrouverons des passages similaires dans l'apocalypse de Daniel.

- De nombreuses religions évoquent la passion d'un Dieu qui meure et qui ressuscite (voir à ce sujet l'admirable ouvrage de Edouard Schuré :" les grands initiés"). Cela nous amène à l'initiation : mourir et ressusciter, quitter le vieil homme, afin de trouver la voie du Réalisé. Nous retrouverons cette résurrection dans le livre des Macchabées où il est fait état d'un jugement moral dans lequel les "méchants" sont inclus parmi les ressuscités. Il est dit que les martyrs auront un jour la vie éternelle pendant que leurs persécuteurs seront voués à la réprobation et au châtiment de Dieu, mais que celui-ci ne sera pas éternel.

- La résurrection de Lazare, entouré de bandelettes, évoque la tradition égyptienne (les bandelettes étaient le symbole des forces en action qui permettaient au mort de revenir dans le monde manifesté).

On trouve dans les apocalypses hébraïques comme dans celle de St Jean d'autres symboles interprétés de façons différentes, souvent rattachés au nombre 6 qui est le nombre de la transformation initiatique. De même, nous pourrions rapprocher la méditation sous un arbre, de Nathaël, à celle du Bouddha lors de son illumination et tant d'autres....

Je voudrais terminer sur certaines analogies qui existent entre les fêtes chrétiennes et les fêtes hébraïques :

- Le déluge : Noé est l'émanation du Seigneur dont la mission est de regrouper dans l'arche, les êtres qui "surnageront" pour maintenir l'esprit de Dieu. Il se sert d'éléments occultes qui sont autant de symboles à comprendre (le corbeau noir qui s'envole de l'arche est le symbole de nos mauvaises passions alors que la colombe qui ramène le rameau d'olivier marque le renouveau pour l'homme et pour la nature. Notez au passage que les voyelles de colombe sont les mêmes en hébreu que celle de Jehova.)

- Noël est pour les chrétiens, le symbole de la naissance du Christ et ainsi d'une nouvelle religion. Pour les Hébreux, au moment du solstice d'hiver, on commémore la construction du nouvel autel du Temple. Une légende veut que lorsque les Hébreux voulurent reconstruire le Temple, ils ont trouvé une fiole d'huile d'olive qui permit de raviver les lumières presque éteintes et que cette huile s'est renouvelée pendant les huit jours de reconstruction du maître autel. C'est pour cela que cette fête est appelée fête des lumières. Pour marquer cette date dans la joie, chacun fait un échange de cadeaux....

- Carnaval correspond pour les hébreux à "POURIM". Il rappelle le sacrifice d'Esther qui a libéré son peuple. Les réjouissances de cette fête concernent surtout les enfants, qui représentent l'avenir de la nation, et donnent lieu à des mascarades et à des danses. C'est aussi la fête des fruits. Cette période est suivie d'un temps de carême réservé à la réflexion. L'être doit atteindre la plénitude. Au milieu de ce jeûne, il y a un "jour gras" où l'être devra faire une provision de force pour pouvoir aller jusqu'au jour de la Pâque. Pendant cette dernière période, il brillera ce qui lui reste comme mauvais sentiments.

- La Pâque : elle marque, pour les Juifs, le rappel de la sortie d'Egypte, de l'esclavage, de l'immolation des martyrs et du départ vers une renaissance à une ère nouvelle. La Pâque Chrétienne nous montre le même symbole : l'être nouveau aspire au feu divin, à l'esprit et ce sera la Pentecôte qui, pour les Hébreux, est le moment où Dieu donne la loi à Moïse sur le mont Sinaï et lui dit :"Formez de nombreux disciples, aimez Dieu et les hommes et répandez dans le monde les bienfaits de Dieu".

Dieu transmet à certains êtres ses virtualités qui permettent de parler en son nom. Il en est de même dans le symbole de la Pentecôte où l'Esprit Saint descend sur ceux qui porteront sa parole.

- Roch Hachanah : c'est le nouvel an hébreu. Il se situe en Septembre. C'est la grande fête qui correspond à l'engrangement des récoltes, à la fin d'un cycle de la nature, qui marque le commencement d'un autre. La prière principale de ce jour débute par : "Seigneur, répand la joie et les bienfaits sur la terre pour toutes les créatures..."Dix jours après, les Juifs célèbrent A'Yen KIPPOUR appelé jour du Grand Pardon. Dans le Temple, le rabbin doit être déchaussé en ce jour pour signifier que tout ce qui touche à la vie matérielle doit être négligé. Cette journée est consacrée au recueillement, à sa propre confession et à la méditation sur la vie et la mort. Les Juifs doivent réciter des prières de pénitence pour obtenir de Dieu le pardon de nos fautes. C'est un jour de réconciliation avec toute l'humanité. La cérémonie se termine par des prières d'amour, de bonté et de paix pour le monde entier ainsi que de remerciements à Dieu pour ces bienfaits. Puis, par la bénédiction générale de l'assemblée par le rabbin pendant que les parents bénissent leurs enfants et les orphelins.

- Nous trouverons au mois de Novembre, la fête des morts. A l'entrée de ce mois, les Juifs se rendent dans les synagogues pour allumer des veilleuses et prier pour l'âme des défunts.

Je pourrai vous citer bien d'autres exemples mais l'intérêt en serait mineur. Nous sommes trop souvent attachés aux formes transmises par notre propre religion où les dogmes ne se discutent pas et où de nombreux personnages saints sont représentés en sculpture ou en image que l'on vénère. Notre paresse naturelle nous amène à vivre en fonction de ces seules données que jamais l'on ne cherche à dépasser. Nous ne trouverons pas ces mêmes valeurs chez l'oriental qui n'accorde pas le même intérêt aux images qui ne représentent pour lui qu'une forme de souvenir historique ou religieux. Il s'y attachera d'une manière différente et s'en servira pour méditer sur la vie et sur sa progression vers la connaissance. L'homme est le récepteur passif des ondes qui l'atteignent. Il a un pouvoir de projection et peut donc envoyer des images ou des pensées. Il peut même en matérialiser dans certains cas. C'est ainsi, par exemple, qu'en Orient, des ascètes peuvent être vus dans des endroits différents dans un même temps. Cela correspond à un transfert et à une matérialisation de leur corps astral.

L'homme ne peut se passer d'interpréter. C'est ainsi que la vérité "UNE" est devenue multiple en fonction des rites, des manières de vivre ou tout simplement des climats différents, mais Dieu n'a t-il pas dit à Moïse :" Toutes les nations qui sont, furent créées par Dieu, il n'a rien négligé, pas même l'être le plus petit. Les astres du ciel, les fondements du globe ont été faits par Dieu. En foi de quoi, vous devez traiter comme frères toutes les créatures et les aimer comme telles".

En méditant cela et en l'appliquant dans la vie de tous les jours, nous deviendrons des initiés car notre rencontre avec le sacré nous transformera en profondeur et nous fera changer de plan de conscience. Il s'agit d'une mutation interne qui nous fera comprendre l'invisible.

Travaillez les symboles pour poursuivre votre propre ascension vers la réalité absolue même si pour certains d'entre vous cela amène la peur. Il ne faut pas craindre de parler de l'action de Dieu qui met en jeu l'existence et réalise le monde comme une totalité naturelle. La marche initiatique que nous suivons est un enfouissement en Soi, au plus profond de notre conscience afin de renaître comme le blé qui sort de terre. Nous plongeons dans l'abîme d'où nous sortirons purifiés. Chaque obstacle nous amènera une connaissance "autre". Nous serons ainsi plus tolérants, avec d'avantage de "pitié" pour ceux qui souffrent, car notre combat doit être contre le mal en tant que valeur et non contre les êtres qui le font. En pensant à cette belle image que nous avons du Christ, nous pourrions lui dire dans nos prières :" Seigneur, tu as cru que ta souffrance serait un bien pour l'humanité, toi qui est venu accomplir la foi des anciens. En ton nom, les hommes ont commis les pires violences. Ils ne se rendaient pas compte qu'ils t'ont ainsi persécuté à nouveau dans ton amour des êtres. Nous avons pitié de toi comme tu l'as eu de nous !..."

Toute vie sur Terre est éphémère. Le plus souvent notre présent est fonction de notre passé. La vie consiste en une énergie potentielle qui vient au monde sous une forme et qui s'éteindra pour s'incorporer à nouveau dans une autre enveloppe charnelle. Ce flux d'énergie se compose des forces du Karma engendrées en grande partie par nous-même. Pour que notre vie soit fructueuse pour autrui, il nous faut donc être en harmonie avec nous-même. Nous devons apprendre à maîtriser notre pensée, notre sensibilité comme nos émotions. Cette maîtrise du mental ouvre les portes de l'évolution et permet l'éveil, par la concentration de notre esprit. Certes, les modalités peuvent être diverses mais elles doivent surtout s'intégrer en nous. Chacun doit retrouver son propre chemin marqué par sa personnalité afin de réintégrer ce qui est inscrit dans notre subconscient, ce qui est le résultat de nos vies antérieures. Pour cela, la compréhension de Dieu est le meilleur chemin. Elle doit être le but essentiel de notre vie humaine. Lorsque nous aurons atteint la communication avec Dieu, l'élan de notre âme se dirigera vers l'Amour Universel. Mais, souvenez vous que cette communion avec Dieu ne passera pas par l'intellect.

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Commentaires
Z
Bonsoir, sans vouloir ni vous offenser ni vous décourager, vous faites un travail merveilleux. Sauf que ça va dans tous les sens et surtout beaucoup d'imprécisions et même d'inexactitudes: je ne parle même pas du "sauter du coq...", car le déamarrage se fait sur la Kabbalah, puis un parallèle sur le soufisme, pour revenir à la kabbalah débouchant sur Pythagore et sa Tétraktys.<br /> <br /> le commentaire ci-dessus de Pergsanti est intéressant à suivre et à méditer.<br /> <br /> Moïse comme Pythagore furent initiés en Egypte. La Kabbalah vient d'Egypte sauf que les Kabbalistes l'ont "perdu" et vont la re-découvrir en Espagne avec la civilisation Arabo-Perse-Musulmane qui vient d'inventer le zéro, suite à un Philosophe ayant vécu et étudié en Inde! car sans le zéro, on ne pouvait pas aller loin. et ce fut l'éclosion de la kabbalah Sépharade.<br /> <br /> je m'arrête là pour ne pas vous incommoder, mais l'on aura d'autres occasions d'aborder ces "entre-mets" de la "Maison de Vie". Fraternellement. Zed
P
bonsoir, <br /> <br /> <br /> <br /> *alors que dire de plus , il y a une unité dans l'ésotérisme , plutôt qu'une division dans l'exotérisme , en effet le soufisme ou la cabale sont proches par la transmission de la baraka, depuis la gouttière du coeur du mâitre..mais on oublie tout de même un peu que la cabale vient d'Egypte et que Moshé a fabriqué son alphabet avec les hieroglyphes ou medou neters d'Egypte..il existe d'ailleurs de nombreuses versions égyptiennes de l'histoire de Moise , Volguine en a tres bien parlé <br /> <br /> <br /> <br /> Pergsanti
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