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Fraternité des Veilleurs d'Ephèse
7 novembre 2014

Réflexions sur les processus cycliques

Regardons autour de nous, et observons la nature, celle limitée de notre microcosme qui constitue notre en environnement et est nécessaire à notre vie, et celle, illimitée, qui se développe dans le cosmos.

Partout nous découvrirons l'existence de processus cycliques qui diffèrent selon la nature des objets ou des êtres auxquels ils s'appliquent, en se compliquant au fur et à mesure de leur degré d'évolution. Certains de ces processus sont perceptibles par l'observation directe de nos sens, et ils l'ont été de toute éternité. Par exemple, le cycle des jours et des saisons.
D'autres ne sont perceptibles à l'homme que par la mise en oeuvre de son intelligence ; celle ci peut s'exercer par les voies scientifiques des mathématiques, de la physique, de la biologie, et déboucher sur la découverte de processus cycliques tels que ceux qui régissent la matière, ainsi que ceux qui régissent le mouvement des planètes, des étoiles et des galaxies. L'intelligence peut aussi choisir la voie de la recherche archéologique, et celle de la recherche des écrits et des grands mouvements de pensée qui forment la Tradition.
Nous nous proposons, dans le texte qui suit, d'examiner quelques processus cycliques dans les divers règnes de la nature, et de tirer de cet examen quelques réflexions et des essais de conclusions.

Le minéral.
Dans le règne minéral, le processus cyclique n'est pas directement décelable mais il n'en existe pas moins et s'organise par la ronde des électrons autour du noyau de chaque atome. Les trajectoires cycliques des électrons sont par nature immuables par l'action de son intelligence, l'homme peut modifier l'équilibre matière énergie qui caractérise la vie des atomes.
Il le peut par les voies lentes et ésotériques de l'alchimie qui aboutissent à des transmutations métalliques dont le point final est l'or philosophal. On sait que la réalisation de ces transmutations ne peut qu'aller de pair avec l'évolution spirituelle de l'alchimiste sur la voie de son propre perfectionnement : un cycle ne peut aller sans l'autre.
Mais il le peut aussi par une intervention brutale de modification ou de désintégration des atomes. Il peut s'agir simplement de faire passer des électrons d'une trajectoire à l'autre, phénomène s'accompagnant d'absorption ou de dégagement d'énergie, et par conséquent d'une modification de l'équilibre matière-énergie initial. Il peut s'agir aussi d'une action encore plus brutale de désintégration des noyaux des atomes qui libère, on le sait, des quantités d'énergie considérables. Nous sommes loin, dans ce cas, de la voie alchimique, les intentions étant beaucoup moins pures. Nous avons là un premier exemple d'une action de l'homme sur les processus cycliques d'un règne différent du sien, action qui peut être bénéfique, maie hélas trop souvent maléfique. Avant de quitter ce chapitre du minéral, signalons l’existence, pour certain corps, d'un cycle évolutif se superposant au processus cyclique de la ronde des électrons autour du noyau. Il s'agit des corps radioactifs qui se désintègrent progressivement en émettant de l'énergie sous forme de rayonnements donnant naissance à des substances de moins en moins actives. La durée de ces cycles évolutifs peut varier de quelques minutes à plusieurs millénaires.

Le végétal.
Au cours des saisons, une plante donne naissance et conduit à maturité des graines qui, en retournant à la terre nourricière, reproduisent après autodestruction de nouvelles plantes semblables à celles dont elles sont issues. C'est un processus simple, qui se reproduit annuellement, toujours identique à lui-même, en donnant naissance à des végétaux toujours identiques. Il nous semble que le symbole qui convient le mieux à ce processus cyclique est la courbe fermée dont la plus simple est le cercle que l'on peut parcourir de multiples fois, et qui  n'a pas de fin. Il symbolise l'évolution non progressive.
Beaucoup de végétaux ne survivent pas à ce cycle annuel ; ils ne vivent que le temps de le réaliser et se transforment en humus qui participera à l’enrichissement du sol permettant la naissance et le développement d'autres végétaux. L'arbre dont est tombée la graine, lui-même issu d'une graine semblable, est générateur sa vie durant de ces processus cycliques toujours identiques. Mais, en tant qu'individu l'arbre change ; il évolue d'un cycle à l'autre, se développe, grandit, grossit et meurt. Il en est de même pour tous les individus arbres de la même espèce. Il en est de même aussi pour tous les arbres de toutes espèces.
Le cercle, sans  commencement ni fin ne suffit pas symboliser ce processus. Il faut passer à la spirale plane qui débute au stade de la germination du végétal et s'arrête à sa mort. Là encore, l'Homme peut utiliser son intelligence à modifier les processus cycliques du végétal, soit en bien, soit en mal. Il peut, par exemple, sélectionner des graines pour ne retenir que les meilleures, et lutter contre la prolifération de certaines espèces végétales plus nuisibles qu'utiles. Il peut modifier certains arbres pour améliorer la qualité de leur production en greffant sur eux des éléments d'espaces plus évoluées, pratiquer des tailles destinées à les maintenir en état de bonne production, mais cette action positive s'accompagne malheureusement trop souvent de l'application dans un but lucratif de procédés ou de traitements destructeurs de l'équilibre écologique préexistant, et polluants pour l'animal et l'homme. Tous ces problèmes font partie de nos préoccupations actuelles.
Il est intéressant de noter que des espèces animales interviennent aussi dans les cycles de développement des végétaux, et que cette intervention est souvent même indispensable à l'exécution des processus cycliques de procréation et de développement des végétaux : par exemple intervention d'insectes butineurs participant à la fécondation des graines. L'insecte intervient là comme un maillon de la chaîne cyclique, indispensable et non perturbateur. L'animal intervient parfois comme élément perturbateur, mais seulement dans la mesure où cette action est nécessaire à sa nourriture et au maintien de son espèce. Il participe d'ailleurs au maintien de l'équilibre écologique, et d'une certaine harmonie dans les cycles naturels. L'action perturbatrice délibérée est réservée à l'homme par l'action de son intelligence.

L’animal
Les cycles circulaires qui président à la conservation de l'espèce se retrouvent chez les animaux, régularisés par le comportement périodique des femelles qui n'acceptent de procréer qu'à certaines époques.
On retrouve aussi les cycles de la spirale plane s'appliquant à la vie de chaque individu. Comme pour les règnes du minéral et du végétal, l'intelligence de l'homme peut modifier les cycles du règne animal soit pour le bien, soit pour le mal. Il perfectionne certaines espèces animales en vue de mieux les adapter à ses propres besoins. C'est la voie au bien. Mais il suit aussi la voie du mal pour satisfaire son propre plaisir de chasseur, allant quelquefois jusqu'à la destruction de certaines espèces lorsqu'il y trouve une source de profit.

L'homme.
L'homme est soumis aux mêmes cycles que ceux que nous avons déjà rencontrés : diurnes, saisonniers, annuels, périodiques.
Sa vie est aussi influencée par des cycles plus longs que nous ne percevons pas nettement faute d'observations suffisamment anciennes : hivers - froids, étés - torrides, périodes de sécheresse, d'inondations…etc... Il y a aussi l'influence des cycles planétaires et cosmiques.
L'homme peut modifier les processus cyclique le concernant, par exemple modifier sciemment les cycles de sa propre procréation ; il peut aussi sans en avoir conscience la plupart du temps, modifier le cycle de ses vies futures par l'intervention de son libre-arbitre dans le choix de son mode d'existence. Les figures géométriques - cercle et spirale plate - déjà utilisées pour symboliser les processus cycliques dans les règnes minéral, végétal et animal sont insuffisantes pour rendre compte du processus évolutif de l’homme au travers de ses réincarnations successives. La spirale ne doit pas s'interrompre, et il faut arriver à la notion de spirale s'enroulant sur une sphère ou sur un anneau fermé. Cette notion a été amplement développée par Jill Purce dans - La spirale mystique - Le voyage itinérant de l'âme" (éditions du chêne 1974) tant pour son application au cycle évolutif de l'homme à travers ses vies successives qu'aux cycles  cosmiques.
La spirale, dit-elle, représente l'éternité, car elle peut se prolonger indéfiniment. Mais parce que nous ne pouvons percevoir l'infini qu'en nos propres termes finis, nous sommes contraints de limiter l'illimité. Pratiquement, la spirale a une fin en deux dimensions. Sur le papier nous devons (dans notre monde spatio-temporel) cesser de la dessiner
L’univers et la conscience humaine (le macrocosme et le microcosme) sont un continuum et un tout dynamique, ce qui peut être exprimé par une spirale, lorsque, au lieu de l'arrêter, on la dessine autour d'une sphère ou d'un anneau. Elle se rejoint alors et tourne indéfiniment autour de son propre centre.
Ce symbole, qui  tourne perpétuellement sur lui-même en se dilatant et se contractant, a un centre et une circonférence interchangeables et n'a ni commencement ni fin.
Jill Parce évoque aussi l'application de la spirale à travers l'arbre séfirotique. La descente de la lumière, de l'étincelle, de Kether à Malchut, de la Couronne au Royaume, est la voie de la création originelle. L'homme remonte le long des mêmes voies. De la Terre au Ciel, il suit la spirale allant de Malchut à Kether en s’enroulant autour des séphirah, et la facultés qui, leur correspondent se développent en lu au fur et à mesure de sa remontée vers la source.

Influences Cosmiques sur les cycles évolutifs.
Certaines influences cosmiques sont facilement perceptibles dans la nature qui nous entoure. Je pense, par exemple, au cycle des marées qui lui-même intervient dans cycles de vie des animaux. Chaque jour, à chaque marée, ou à intervalles beaucoup plus longs, comme c’est le cas pour les animaux vivants dans des zones de plage qui ne sont couvertes qu’aux grandes marées d’équinoxes, donc deux fois par an.
L'homme, lui, ne perçoit qu’à travers une observation intelligente, l’influence de ces cycles lunaires que les végétaux et les animaux des bords de l’océan perçoivent directement. Il la perçoit d'autant moins que ses liens avec la vie des bords de l'océan sont plus lâches : un paysan de l’intérieur des terres les ignore alors que les habitants des rivages de la mer les ressentent journellement.
Cet exemple simple montre que le fait que l’homme ne perçoit pas l'existence de certains cycles ne veut pas dire que ces cycles n’existent pas. Les grands cycles géologiques de la formation de la terre n’ont pas été ressentis sur le moment par les habitants de la Terre qui y vivaient, qui n’ont fait qu’en subir les effets. Il a fallu, encore une fois, l’intervention de l’intelligence humaine pour reconstituer après de nombreuses recherches les modes de vie au cours de ces cycles géologiques.

Le cycle des quatre ages de l’humanité Adamique.
Le tableau représentatif de ce cycle auquel je fais référence, est extrait de l'ouvrage de Jean Phaure "Le cycle de l’humanité adamique" (Dervy Livres 1973 p.30) il est également reproduit dans le n°4 de la revue Hamsa (été 1974) à l'occasion d'un entretien avec Jacques d’Arès. Il est la conclusion d’études menées par l'équipe de l'association Atlantis (dont J. d’Arès est le Secrétaire général) particulièrement par J. Phaure, et qui sont la suite des travaux du fondateur d'Atlantis, Paul Lecour. Il tient compte des traditions religieuses et métaphysiques qui s'accordent pour dire que depuis l'apparition de l'homme, l’humanité a traversé un cycle de 4 âges au cours desquels elle a perdu progressivement sa spiritualité initiale
A l’Age d'Or du début ont succédé l’âge d’argent, l’âge d’airain (ou de bronze) et l'Age de Fer, celui que nous vivons actuellement et qui touche à sa fin. Ainsi que vous le constaterez sue ce Schéma, l’unité en laquelle sont exprimées les durées des âges est l’ère Zodiacale.
 
Dans mon travail de Septembre 1975 sur le zodiaque je vous ai parlé du phénomène de précession des équinoxes, résultat du mouvement de toupie dont est animé l'axe de la terre et dont la durée moyenne de la révolution est d’environ 25.920 ans. Ce mouvement provoque un lent glissement du point vernal le long de l’écliptique de sorte que le point de la sphère des étoiles, sur le quel le soleil, vu de la terre à l’équinoxe de printemps, se projette et se déplace lentement d’année en année le long de l’écliptique. Il avance de 1degré tous les 72 ans, met donc 30 x 72 = 2.160 ans pour parcourir les 30 degrés de chacun des signes zodiacaux, et, 2.160 x 12 = 25.960 ans pour parcourir tout 1’écliptique. Cette notion de cycle divisés en 4 âges se retrouve dans les Traditions anciennes de divers pays, accompagnée de la notion de dégradation progressive de la spiritualité, symbolisée par les noms des métaux, depuis le plus noble jusqu’au plus vil.
Pour la Chine, c'est la grande année de 129.600 ans qui, remarquez le, fait 5 fois 25.920 ans. Pour l'Inde, c'est le manvantara dont la durée est de 64.800 ans, soit la moitié de la grande année chinoise, soit aussi la durée totale des 4 âges. On retrouve d'ailleurs dans le Manvantara la division en 4 âges. Les Yuga sont au nombre de quatre : Satya (ou Krita) l’âge d’or, Treta (l’age d’argent), Dvapara (l’âge d’airain) et Kali. Nous serions aujourd'hui dans le Kali Yuga qui dure 432 000 ans dont il resterait environ 429 000 années à vivre. Le système des quatre yugas rappelle les quatre âges de la Grèce antique, et ils partagent parfois les mêmes dénominations d'âge d'or, d'argent, de bronze, et de fer, que l'on retrouvait dans la Perse antique, ce qui pourrait indiquer une origine commune.
Chez les Mayas, il est fait état de 4 âges séparés par un cataclysme l’un de l'autre.
En Egypte, c'est le mythe d'Osiris qui correspond à l'Adam Kadmon de la Kabbale, qui meurt, et dont les membres ont été dispersés et qui renaît au début de chaque cycle.
Chez les Grecs, Hésiode fait état, dans les travaux et les jours "des 4 races d'hommes" qui se sont succédées : la race d’or, d’Argent, et de bronze, puis vient celle des Héros suivie par la race de fer.
On retrouve encore des traditions analogues tant en Chaldée qu'en Assyrie.
On remarquera que chaque Ere contient un nombre déterminé de signes zodiacaux et que leur durée diminue selon le rythme de la Tetraktys de Pythagore, soit 4, 3, 2, 1, dont  la somme est 10. La durée des 4 Ages se décompose comme suit :
Age d'Or = 12 fois 2.160.soit 25.920 ans
Age d'Argent = 9 fois 2.160 soit 19.440 ans
Age d'Airain = 6 fois 2.160 soit 12.960 ans
Age de Fer = 3 fois 2.160 soit 6.480 ans
Soit un total de 64.800 ans

La dernière Ere, l'Age de Fer, que nous vivons actuellement (2.160 ans) correspond à l'ère zodiacale des poissons et à l’axe Poisson/Vierge ; Elle vit à son début la naissance du Christ, l’incarnation du Verbe dans la Vierge Marie… Nous allons entrer dans l’Ere du Verseau, dans l’axe Verseau/Lion qui devrait correspondre à un nouveau cycle, à un nouvel âge d’Or précédé d’une Apocalypse, d’un nouveau retour de l’Esprit et de la Connaissance symbolisé par l’Ere du Verseau, du verseur d’Eau.
La notion de processus cyclique de l’humanité adamique s’oppose évidemment à la notion de transformisme déjà largement battu en brèche par la science moderne, en particulier par la science génétique. Elle suppose qu'à l'origine, l'homme a été créé par une intelligence supérieure, et que c'est en tant qu’homme qu’il a évolué à travers les millénaires, du temps des origines, de la protohistoire, et de l’histoire classique, et non à travers une période d’adaptation morphologique.
Dès sa création, l’homme a été doté d’intelligence et de parole. C'est grâce à ces dons prodigieux qu'il a pu s’adapter aux conditions variables de sa vie terrestre ; c'est aussi, grâce à eux qu’il a pu influencer ces conditions, soit en bien, soit en mal jusqu’à les rendre déséquilibrantes.
Mais la lueur de l’Esprit ne s’est pas éteinte et devrait permettre à une humanité purifiée par les épreuves qui l’attendent d’entamer un nouveau cycle. Nous devons en préparer la venue en nous purifiant nous même et en essayant de progresser sur le chemin de la Connaissance.
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