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Fraternité des Veilleurs d'Ephèse
27 avril 2015

La Tradition

Je vous ai déjà parlé des rites, aujourd'hui, je vous parlerai donc de la Tradition.

Nous sommes entourés par la pensée d’une divinité cosmique s’exprimant dans un ordre universel que nos sens ne peuvent concevoir.

Il y a en nous l’être conscient, c'est-à-dire l'esprit, et l'être divin.

Le mystère des choses qui nous est présenté doit être compris par la vision spirituelle qui lui donnera sa vérité. L'interprétation intellectuelle restant abstraite. Pour comprendre la pensée, c'est-à-dire Dieu, il faut connaître l'homme et se connaître soi-même, passer par des épreuves, expérimenter le plaisir, la joie, la douleur pour que l'on puisse se développer. Une des causes de douleur est le désir, le manque de maîtrise de soi, l'ignorance de la   connaissance. Il ne faut pas désirer mais vouloir.

Puis, il faudra étudier la Sagesse, la Cause première, la Divine Lumière… remonter aux sources. C'est comme cela que l’homme, en prenant conscience de lui-même, découvrira sa place dans l'univers. Il comprendra alors les symboles, les mythes et les rites. L'harmonie naîtra en lui.

Les pythagoriciens nommaient "clés" la médiation entre Dieu et la création. Ils le nommaient aussi "harmonie".

L'harmonie est la relation qui existe entre les maisons, les astres clans leur course, les planètes, les formes, les couleurs, les parfums, la musique, la plastique des pierres.

C'est la gnose des nombres, l'arithmétique occulte, qui traduira cette relation, tout est vibration occulte, en correspondance avec d'autres vibrations. Par exemple les 7 notes musicales avec les 7 planètes, les 7 couleurs du spectre...

L'harmonie est le reflet céleste que l'on doit introduire dans sa vie, pour son amélioration qui rejaillira sur tous. Elle permettra la pénétration des mondes invisibles.

La connaissance est le souffle divin qui matérialise, condense, et affermit ce qui est. C’est la concentration de l’Esprit Divin qui anime la nature et donne la vie. C’est ce courant de vie qui entraîne la manifestation sous toutes ses formes et l'homme sur le plan cosmique est l'Unité dans la Totalité. La plus vieille tradition que nous connaissions est celle qui s'est formée en Haute Egypte 15 à 20 000 ans avant Jésus Christ.

Pour transmettre cette tradition, les sages de l'époque ont créé des symboles. Ils ont développé la science de l'astrologie, l'interprétation des rêves. Tous les Grands avaient leurs devins. Les égyptiens choisissaient des hommes, répondant à certaines qualités psychiques pour les initier, pour qu'ils puissent transmettre.

L’initiation développe la Volonté, l’intuition, l’amour et le raisonnement. Par ses initiés, l’Égypte a été la citadelle de la science sacrée car les égyptiens étaient religieux et scientifiques.

5000ans avant notre ère, 1'ésotérisme de l'Egypte est devenu l'axe de la pensée religieuse de l'humanité. Cette pensée s'est étendue et a gagné peu à peu des civilisations différentes. C'est d'elle que vient la parole universelle qui sera reprise par Moise et ensuite par le Christ. Mais les dieux égyptiens étaient multiples et par cela même, honorés de diverses façons.

Une importante partie de l'Égypte était habitée par le peuple hébreu, formant une minorité monothéiste. Ces hébreux vivaient en tribus à Goshem, à Hébron, dans les déserts de la mer rouge et du Golfe Persique, entre l'Euphrate et la Palestine. Hébreux et Arabes, deux peuples issus du même père, Abraham, tous deux nomades parce que perpétuels exilés, menaient la vie de tous les sémites. Il a fallu attendre Moïse, initié égyptien, pour organiser et étendre le monothé­isme. Avant lui les hébreux vivaient selon la loi des Patriarches dont le premier est Abraham le Chaldéen, proche de Babylone qui a amené son peuple vers 1'Ouest, puis Isaac, initié égyptien, et Jacob le Phénicien,

C'est Jacob qui voit en songe l'échelle sur laquelle les anges montent et descen­dent, avec Dieu au sommet.

Cela nous rapporte à la théorie de l'évolution descendante et ascendante des âmes, prônée par Hermès, On a trouvé dans les vestiges des vieilles populations des échelles gravées sur des tombes ou dans d'anciens temples. Lorsque les initiés de tribus différentes se rencontraient, ils communiaient ensemble sous les espèces du pain et du vin. Moïse conduit son peuple au Mont Sinaï et plus tard jusqu'à l’entrée de Canaan - lorsqu'il sentit venir sa mort, il imposa ses mains sur les mains de son successeur, tout comme le Magister d'une Massenie le fait pour passer le pouvoir de transmettre au nouveau Magister.

Une partie des traditions du peuple hébraïque s’est forgée en puisant dans les archives mêmes des traditions égyptiennes. C'est en Israël qu'est né le christianisme. Israël est le chaînon entre l’ancien cycle et le nouveau qui naîtra par Jésus. Mais avant la naissance de Jésus, l'Histoire Sainte nous parle Samson et de sa mère. Un ange annonce à celle-ci qu’elle enfantera un fils. Pour elle, cet enfant est bien né d’un père terrestre selon la chair mais le véritable père est le Père Céleste selon l'esprit. Le monothéisme judaïque admettait la préexistence de l’âme. La femme initiée faisait appel à une âme supérieure pour la recevoir dans son sein et mettre au monde un prophète. Cela faisait partie de la tradition secrète juive. Cette dernière et la tradition chrétienne disent que l'âme élue pour une mission divine vient de la volonté du monde divin. Il faut donc choisir celle qui portera cette âme. Il faut qu'elle soit pure, qu'elle soit la Vierge Mère. On retrouve cette idée dans les religions orientales, dans l'Inde, en Mésopotamie, etc. .... Nous en arrivons à la naissance Miraculeuse de Jésus qui suit en cela la Tradi­tion. Je ne m'étendrai pas sur la vie de Jésus que vous connaissez tous par le détail. Sa vie profonde,   intérieure, mystique lui a révélé son unité avec Dieu dans la Lumière. Il vit la doctrine du Verbe et de la Trinité qui existait depuis un temps très lointain et qui était professée par l'Egypte et Israël. Cette doctrine vient des profondeurs du prophétisme ésotérique. La véritable «magie» du Christ, c'est d'avoir porté l'amour à sa suprême puissance et d’avoir, par cet amour, ouvert la conscience des êtres et d’avoir permis à ceux qui l'ont suivi, de construire en eux le temple spirituel. Le plus beau testament du Christ est la Cène. C'est la consécration d'un très ancien symbole initiatique pratique dans les initiés d'Égypte, de Chaldée, chez les prophètes juifs et les Esséniens. Le repas en commun représentait l’initiation dans la fraternité. On bénissait le pain et le vin, mystères de la vie terrestre et union des frères. Cette tradition du repas en commun se poursuit toujours chez les Francs-maçons et dans certaines sociétés secrètes. Le Christ alliait la vie terrestre et la vie céleste. Il disait à l'être accablé "Relève-toi car ta patrie est au Ciel, pour y croire et pour y parvenir, montre le dès ici bas par ton oeuvre et ton amour. La Tradition a continué son chemin, créant l’image de l’âme humaine enchaînée à la matière dans cette vie qui est une somme des existences passées, en partie choisies, ou pour certains une expiation. Mais l'âme veut se purifier par le souvenir, l'intuition, la raison et la volonté, l'amour. L’aide se développe aussi au contact des anges et des archanges.

Quand l’Occident a vécu dans l'ère chrétienne, il y a eu seulement 3 courants :

- celui de l'Eglise catholique romaine apostolique,

- celui des initiés hermétiques, alchimistes, Kabbalistes et le courant maçonnique, qui se manifestera plus tard, issu de l’époque Templière.

- ceux que l'on a appelé les gnostiques, Cathares, Albigeois, Vaudois, Templier. Leur meilleur interprète a été Dante,

Les Templiers opèrent la synthèse des courants initiatiques sous le triple signe :

- le soleil (principe masculin), le croissant de lune (principe féminin) - couleur ­verte,

-  l’étoile jaune et bleue : spiritualité et Amour,

- la croix chrétienne : connaissance, sacrifice.

La Tradition pour tous est commune avec les différenciations.

Elle s'est transmise jusqu'à nos jours, c'est l'étude de la Cause première, de la Divine Lumière, de la recherche de la sagesse. La "Sofia" reflet de la Lumière Eternelle, l'Ein Soph des Hébreux qui symbolise 1'Illimîté, le Sans fin, le Principe Divin racine de Tout, la pensée absolue, l'existence absolue. Pour les Hébreux, elle existait avant la création, contenue dans l'arbre séphirotique, souffle de la puissance divine.

Pour les Chrétiens aussi,   ainsi que le montre ce passade de 1'Office de la Sainte Vierge : "J'ai été créée dès le commencement et avant les siècles. Je ne cesserai point d’être dans la suite des âges. J'ai exercé mon ministère devant le Seigneur, dans la maison sainte… etc.".

La Lumière ésotérique est le flambeau de toutes les religions. Toutes les vieilles reli­gions et philosophies se retrouvent dans leurs parties cosmogonique et théosophique. Platon, Philon, la Kabbale, Eleusis et l'Orphisme se retrouvent dans la même doctrine. Ils relatent tous l’éternel combat de la lumière et des ténèbres, du bien et du mal, de l'esprit et de la matière. Cette lutte durera jusqu'à la fin du monde.

Le Christianisme a éliminé peu à peu les sectes gnostiques, qui, de ce fait, sont devenues "hérésies dangereuses". Les vieilles religions de l'Orient ont pénétré en partie le Christianisme qui, par conséquent, a hérité d'une très ancienne et complexe tradition.

Le travail des occultistes, particulièrement de nos jours, a été de redonner à la Gnose sa valeur en remontant aux sources. Il faut une foi pour entreprendre ces études. La foi est le jugement dans l'infini et pour l'avoir, il faut penser à l'ordre majestueux de l'univers. La continuation de la Tradition est assurée par les Compagnons, les Francs-maçons, les Rose-croix et la résurgence templière ou encore par des petites Sociétés secrètes comme la Massenie du St Graal. Si le monde bascule et rejette les véritables principes de vie, l’esprit survivra grâce à ces sociétés là.

C'est pour cela qu'en Massenie, il faut développer en nous les pensées spirituelles. La pensée crée une magie qui est la transformation de l’énergie qui se dégage d'un être. C'est un rapport avec le cosmos fait à l'image de l'homme. L'âme de chacun étant une parcelle du monde des idées unie à l’esprit cosmique.

Pour avoir une ouverture sur le monde invisible, il faut sentir la correspondance entre ce monde et notre monde matériel. Nous l'apprenons par le chemin de la connaissance. C'est pour nous l'expérience de l'infini.

Par notre éveil, nous pouvons atteindre les étapes supérieures de notre conscience.

Elle nous permet de comprendre la réalité et d'établir la communication entre le monde physique et le monde supra physique. Cet éveil nous fait passer du plan terrestre au plan céleste. C’est un échange mais le passage est étroit. Cela ne se fera pas sans heurts, sans retours en arrière, dans les périodes de doute et de découragement. Hélas, la voie le la connaissance est toujours pénible à l'adepte

Il faut persister et penser qu'en chacune des consciences individuelles se fait travail vers la Lumière. Pour trouver Dieu il nous faut d'abord trouver le Temple en nous-mêmes

Ecoutez ce que dit le poète Kamil Russein pignol dont la poésie est dédiée à la mémoire du Cheik Tadîlî, dernier Grand Maître de l'Ordre Soufi marocain Derqawa, décédé en 1953. J'en ai extrait un passage :

"Kamil est ivre mort du Seigneur de l'Amour

Du Dieu qui sait donner la simple Connaissance

Du cœur à tous les coeurs de la «Docte ignorance »

.....  Kamil, vieux serviteur, boit le Vin et la Lie,

La douleur et la joie de la terre qui danse,

Sa vie est une mort et sa mort une vie

Que l'on pourrait nommer sa seconde naissance.

.....   Mais chaque fois qu'il meurt il renaît et s'écrie

(à l’image de qui ressuscite à Dieu lui-même)

«Il n’est de Dieu que Dieu ! Il n'est de Lui que Lui !

Car lorsque nous l'aimons, c'est lui seul qui nous aime... »

L’homme est avide de sécurité car, le plus souvent, en pensant à la mort il ressent l’impression d'être devant un gouffre, un trou vide. La mort n'est pas une fin, c'est une forme d’existence nouvelle. Il y a, à travers le monde, une secrète correspondance de symboles et d’enseignements ésotériques, aussi bien dans des centres initiatiques arabes que chinois, tibétains, hindous, etc...

La Tradition de Sagesse domine les religions passées, présentes et futures, car elles ne sont que les traductions éphémères de la Pure Lumière du Royaume de la Vie.

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